samedi 2 août 2008

Marches

Poème, extrait de Marches

Librairie Galerie Racine, 2005


L’ombre des châtaigniers
Dans les champs de l’été

Taches rousses des vaches
Masses reposantes et sûres
Tranquilles

Le pré en pente
Où les enfants s’agitent en criant
Les femmes détendues peut-être
Avant, après les soucis

Là-bas, plus haut, plus loin
Les hommes se courbent aux champs
Accablants

*

Sur le chemin de ronde
Parfois je regarde à l’intérieur
Et c’est moi que je vois

Guillevic

Bibliographie critique parue à l'occasion du Centenaire de la naissance de Guillevic

2006
Note de lecture dans LittéRéalités, vol. XVII, n° 2, automne- hiver 2005, Maria Lopo, Guillevic et sa Bretagne, presses Universitaires de Rennes, coll "Plural", 2004, pp. 91-92. Etudes sur le temps lyrique, Recherche Interdisciplinaires sur les Textes modernes, Université de Paris X, sous la direction de Jean-Michel Maulpoix, Michaël Brophy, « Guillevic, à tout instant », pp. 115-124.
Faites entrer l’infini, journal de la société des Amis de Louis Aragon et d’Elsa Triolet, n° 42, décembre 2006. Jean-Pierre Siméon : « J’ai rencontré cinq ou six fois », p. 2 ; Michel Besnier : « Entretien inédit avec Eugène Guillevic », p. 3 ; Lucien Wasselin : « Pour une nouvelle lecture des Trente et un sonnets de Guillevic », pp. 6-9 ; Agnès Rey : « Art poétique : Eugène Guillevic ou le parti pris du concret », pp. 10-12 ; Danièle Henky : « Pourquoi des Fabliettes », pp. 13-16 ; Robert Lévy : « Sur la génreuse justesse de Guillevic, en peu de mots épars », pp. 18-19 ; Charles Dobzynski : « Le Chemin d’une amitié », pp. 20-24 (reprise d’une entretien publié pour la première fois dans Faites entrer l’infini, n°13, juin 1992).

2007
Célébrations nationales 2007, Ministère de la Culture et de la Communication, Direction des Archives de France, Délégation aux célébrations nationales, « Guillevic » par Monique Chefdor, pp. 114-115, novembre 2006.
Ouest France dimanche, « L’esprit du poète Eugène Guillevic ancré à Carnac », par Gildas Jaffré, avec une photo de l’assistance, 11 février 2007.
Aujourd’hui poème, n° 82, juin 2007, « Pour célébrer Guillevic » : Bernard Mazo : « Une voix inaltérable du XX° siècle » ; Jean-Luc Despax : « Le poète et la mer » ; Charles Dobzynski : « Autour du poète » ; Francis Combes : « Nécessité d’un poète » ; Bernard Fournier : « Le poète et les lieux communs », pp. 4-5.
Le Mensuel du Golfe du Morbihan, 7 août 2007,
LittéRéalité, vol. XIX, n°1, printemps/ Été 2007 : éditorial de Sergio Villani : « Centenaire de Guillevic (1907-2007) : défaire les mythes », pp. 5-6 ; Sergio Villani : « Les aubades de Guillevic : esthétique et éthique », pp. 9-18 ; Bernard Fournier : « Dictionnaire Guillevic », pp. 19-34.
Autre sud, juin 2007, n° 37, note sur Guillevic, les noces du Goéland de Marianne Auricoste par Abdelatif Laâbi, p. 154-155.
Europe, n° 942, octobre 2007, Cahier Guillevic sous la direction de Bernard Fournier ; Charles Dobzynski : « Sans limite d’âge », pp. 209-214 ; Raymond Jean : « Le présent et le souvenir », pp. 215-219 ; Bernard Fournier : « Un poète du monde », pp. 227-233 ; Sergio Villani : « Les sonnets de Guillevic », pp. 234-239 ; Bertrand Degott : « Malgré ? », pp. 240-257 ; Jacques Lardoux, pp. 258-268 : « Le mot ‘instant’ » ; Yvon Le Men : « Guillevic, le bon petit diable », pp. 269-272.
Intrait d’union, n° 49, octobre 2007, 72° Bulletin de l’Union des Écrivains, 53 rue de l’Amiral Mouchez, 75013 Paris ; numéro spécial « Guillevic en amitié » éditorial par Françoise Hàn ; Jean-Pierre Faye, « Guillevic 68 », p. 1 ; Guy de Bosschère, reprise de son article du 12 mai 1997 ; Lucie Albertini-Guillevic reprend des propos de Vivre en poésie , p. 2 ; Roger Bordier, « Ce qui pour moi demeure… », p. 3 ; Gil Jouanard, « Guillevic, granit au pied d’argile », pp. 3-4 ; Christian Skimao, « Le murmure des images », p. 4 ; Bernard Fournier, « Guillevic et Mallarmé », p. 4 ; Herrri Gwillherm de Kerourédan, « Voici le poème… », p. 5 ; Maurice Cury, « La poésie dense… », p. 5 ; Claire-Lise Charbonnier, « J’ai eu la chance de faire connaissance… », p. 5 ; Eugène Michel, « Paru cette année… », p. 6 ; Marianne Auricoste, « L’atmosphère était enthousiaste… », p. 6.
Wer Klopft ?, « azente », n° 3, juin 2007, traduction et introduction par Monika Fahrenbach-Wachendorff.


2008

Sergio Villani, note de lecture sur Marianne Auricoste, Guillevic les noces du goéland, ou l’épopée du quotidien L’Harmattan, 2007, in LittéRéalité, vol. XIX, n° 2, automne/ hiver 2007, p. 125-126
Feuille de poémier, spécial Centenaire Eugène Guillevic, déc. 07, janv. 08, Denise Jardy-Ledoux, 196 avenue Denis Cordnnier, 59500 Douai.
Mein ha Tud, « Des pierres et des hommes » hors-série n° 7, centenaire de la naissance de Guillevic, Hommage au poète, Revue d’Histoire et d’Archéologie du Centre Bretagne, 7 rue Joseph Pérès, 56 160 Guéméné sur Scorff (meinlhatud@yahoo.fr).*
Nu(e), n° 38, numéro coordonné par Enza Palamara, décembre 2007, Association Nu, 29 avenue Primerose, 06000 Nice ; Lucie Guillevic-Albertini, « L’Exprience Guillevic II », pp. 5-18 ; Henri Meschonnic, « Guillevic toujours présent », pp. 19-24 ; Reynald André Chalard, « Petite variation sur le néant », pp. 25-32 ; Maria Lopo, « Bretagne comme vibration », pp. 33-38 ; Monique W. Labidoire, « L’inventeur », pp. 43-48 ; Roger Bordier, « Eugène pour certains, poète pour tous», pp. 49-56 ; Roger Munier, « D’un tremblement dans la force », pp. 57-64 ; Evelyne Lloze, « Les Territoires de l’échange », pp. 65-72 ; Muriel Tenne, « Je servis de lieu », pp. 73-84 ; Stella Harvey, « Le creusement poétique et l’expérience du deuil », pp. 89-96 ; Suzanne Allaire, « Dans la présence du mur », pp. 97-114 ; Sara Arena, « Représenter l’abstrait. Images du temps dans un poème d’Exécutoire », pp. 115-134 ; Marie Alloy, « Entre deux eaux, de l’Eros souverain à Devant l’étang », pp. 135-144 ; Lucie Albertini, « Rencontre devant l’étang », pp. 159-162 ; Jeanpyer Poëls, « Croire à des réponses de la pierre », pp. 163-168 ; Frère Bernrd-Joseph Samain, « Un poème nu. Art poétique du spirituel », pp. 169-176 ; Fabio Scotto, « Présent (poèmes 1987-1997) : une prémisse et cinq traductions italiennes », pp. 177-182 ; Michael Brophy, « Vieillir en poésie », pp. 183-196 ; Jacky Essirard, « Entretien avec Eugène Guillevic », pp. 197-200 ; Daniel Aranjo, « Entretien avec Eugène Guillevic », pp. 201-230 ; Daniel Aranjo, « Guillevic et Supervielle », 209-230 ; Patrick Joquel, « Déambulations », p. 231-233 ; Enza Palamara, « Reconnaissance à Eugène Guillevic » (peintures), pp. 234-241.

Guillevic

Bibliographie critique du Centenaire de Guillevic:

2006
Note de lecture dans LittéRéalités, vol. XVII, n° 2, automne- hiver 2005, Maria Lopo, Guillevic et sa Bretagne, presses Universitaires de Rennes, coll "Plural", 2004, pp. 91-92. Etudes sur le temps lyrique, Recherche Interdisciplinaires sur les Textes modernes, Université de Paris X, sous la direction de Jean-Michel Maulpoix, Michaël Brophy, « Guillevic, à tout instant », pp. 115-124.
Faites entrer l’infini, journal de la société des Amis de Louis Aragon et d’Elsa Triolet, n° 42, décembre 2006. Jean-Pierre Siméon : « J’ai rencontré cinq ou six fois », p. 2 ; Michel Besnier : « Entretien inédit avec Eugène Guillevic », p. 3 ; Lucien Wasselin : « Pour une nouvelle lecture des Trente et un sonnets de Guillevic », pp. 6-9 ; Agnès Rey : « Art poétique : Eugène Guillevic ou le parti pris du concret », pp. 10-12 ; Danièle Henky : « Pourquoi des Fabliettes », pp. 13-16 ; Robert Lévy : « Sur la génreuse justesse de Guillevic, en peu de mots épars », pp. 18-19 ; Charles Dobzynski : « Le Chemin d’une amitié », pp. 20-24 (reprise d’une entretien publié pour la première fois dans Faites entrer l’infini, n°13, juin 1992).

2007
Célébrations nationales 2007, Ministère de la Culture et de la Communication, Direction des Archives de France, Délégation aux célébrations nationales, « Guillevic » par Monique Chefdor, pp. 114-115, novembre 2006.
Ouest France dimanche, « L’esprit du poète Eugène Guillevic ancré à Carnac », par Gildas Jaffré, avec une photo de l’assistance, 11 février 2007.
Aujourd’hui poème, n° 82, juin 2007, « Pour célébrer Guillevic » : Bernard Mazo : « Une voix inaltérable du XX° siècle » ; Jean-Luc Despax : « Le poète et la mer » ; Charles Dobzynski : « Autour du poète » ; Francis Combes : « Nécessité d’un poète » ; Bernard Fournier : « Le poète et les lieux communs », pp. 4-5.
Le Mensuel du Golfe du Morbihan, 7 août 2007,
LittéRéalité, vol. XIX, n°1, printemps/ Été 2007 : éditorial de Sergio Villani : « Centenaire de Guillevic (1907-2007) : défaire les mythes », pp. 5-6 ; Sergio Villani : « Les aubades de Guillevic : esthétique et éthique », pp. 9-18 ; Bernard Fournier : « Dictionnaire Guillevic », pp. 19-34.
Autre sud, juin 2007, n° 37, note sur Guillevic, les noces du Goéland de Marianne Auricoste par Abdelatif Laâbi, p. 154-155.
Europe, n° 942, octobre 2007, Cahier Guillevic sous la direction de Bernard Fournier ; Charles Dobzynski : « Sans limite d’âge », pp. 209-214 ; Raymond Jean : « Le présent et le souvenir », pp. 215-219 ; Bernard Fournier : « Un poète du monde », pp. 227-233 ; Sergio Villani : « Les sonnets de Guillevic », pp. 234-239 ; Bertrand Degott : « Malgré ? », pp. 240-257 ; Jacques Lardoux, pp. 258-268 : « Le mot ‘instant’ » ; Yvon Le Men : « Guillevic, le bon petit diable », pp. 269-272.
Intrait d’union, n° 49, octobre 2007, 72° Bulletin de l’Union des Écrivains, 53 rue de l’Amiral Mouchez, 75013 Paris ; numéro spécial « Guillevic en amitié » éditorial par Françoise Hàn ; Jean-Pierre Faye, « Guillevic 68 », p. 1 ; Guy de Bosschère, reprise de son article du 12 mai 1997 ; Lucie Albertini-Guillevic reprend des propos de Vivre en poésie , p. 2 ; Roger Bordier, « Ce qui pour moi demeure… », p. 3 ; Gil Jouanard, « Guillevic, granit au pied d’argile », pp. 3-4 ; Christian Skimao, « Le murmure des images », p. 4 ; Bernard Fournier, « Guillevic et Mallarmé », p. 4 ; Herrri Gwillherm de Kerourédan, « Voici le poème… », p. 5 ; Maurice Cury, « La poésie dense… », p. 5 ; Claire-Lise Charbonnier, « J’ai eu la chance de faire connaissance… », p. 5 ; Eugène Michel, « Paru cette année… », p. 6 ; Marianne Auricoste, « L’atmosphère était enthousiaste… », p. 6.
Wer Klopft ?, « azente », n° 3, juin 2007, traduction et introduction par Monika Fahrenbach-Wachendorff.


2008

Sergio Villani, note de lecture sur Marianne Auricoste, Guillevic les noces du goéland, ou l’épopée du quotidien L’Harmattan, 2007, in LittéRéalité, vol. XIX, n° 2, automne/ hiver 2007, p. 125-126

Feuille de poémier, spécial Centenaire Eugène Guillevic, déc. 07, janv. 08, Denise Jardy-Ledoux, 196 avenue Denis Cordnnier, 59500 Douai.

Mein ha Tud, « Des pierres et des hommes » hors-série n° 7, centenaire de la naissance de Guillevic, Hommage au poète, Revue d’Histoire et d’Archéologie du Centre Bretagne, 7 rue Joseph Pérès, 56 160 Guéméné sur Scorff (meinlhatud@yahoo.fr).*

Nu(e), n° 38, numéro coordonné par Enza Palamara, décembre 2007, Association Nu, 29 avenue Primerose, 06000 Nice ; Lucie Guillevic-Albertini, « L’Exprience Guillevic II », pp. 5-18 ; Henri Meschonnic, « Guillevic toujours présent », pp. 19-24 ; Reynald André Chalard, « Petite variation sur le néant », pp. 25-32 ; Maria Lopo, « Bretagne comme vibration », pp. 33-38 ; Monique W. Labidoire, « L’inventeur », pp. 43-48 ; Roger Bordier, « Eugène pour certains, poète pour tous», pp. 49-56 ; Roger Munier, « D’un tremblement dans la force », pp. 57-64 ; Evelyne Lloze, « Les Territoires de l’échange », pp. 65-72 ; Muriel Tenne, « Je servis de lieu », pp. 73-84 ; Stella Harvey, « Le creusement poétique et l’expérience du deuil », pp. 89-96 ; Suzanne Allaire, « Dans la présence du mur », pp. 97-114 ; Sara Arena, « Représenter l’abstrait. Images du temps dans un poème d’Exécutoire », pp. 115-134 ; Marie Alloy, « Entre deux eaux, de l’Eros souverain à Devant l’étang », pp. 135-144 ; Lucie Albertini, « Rencontre devant l’étang », pp. 159-162 ; Jeanpyer Poëls, « Croire à des réponses de la pierre », pp. 163-168 ; Frère Bernrd-Joseph Samain, « Un poème nu. Art poétique du spirituel », pp. 169-176 ; Fabio Scotto, « Présent (poèmes 1987-1997) : une prémisse et cinq traductions italiennes », pp. 177-182 ; Michael Brophy, « Vieillir en poésie », pp. 183-196 ; Jacky Essirard, « Entretien avec Eugène Guillevic », pp. 197-200 ; Daniel Aranjo, « Entretien avec Eugène Guillevic », pp. 201-230 ; Daniel Aranjo, « Guillevic et Supervielle », 209-230 ; Patrick Joquel, « Déambulations », p. 231-233 ; Enza Palamara, « Reconnaissance à Eugène Guillevic » (peintures), pp. 234-241.

Actes de colloque:

Guillevic la passion du monde, Actes du colloque international de poésie, les 24 et 25 mai 2002, Université d’Angers, centre d’Etudes et de recherche sur Imaaginaire, Ecritures et Cultures, textes réunis par Jacques Lardoux, Presses de l’Université d’Angers, janvier 2004.

Lardoux Jacques, « Préliminaire », pp. 11-16.

Albertini-Guillevic Lucie, « Ouverture », pp. 17-23.

Marie Charles-Pierre, « Saillies, poème hommage et son commentaire », pp. 25-32.

Allaire Suzanne, « La quête acharnée du poème », pp. 33-46.

Brophy Michaël, « Guillevic ou la parole en main », pp. 47-60.

Magdeleine Jean-Yves, « Entre vide et plénitude », pp. 61-68.

Durazzo François-Michel, « L’expérience de la limite », pp. 85-95.

Kato Yasué, « Guillevid et bashô », pp. 99-108.

Fournier Bernard, « Les formes poétiques », pp. 109-122.

Degott Bertrand, « Pour une poétique du sonnet », pp. 123-136.

Viriat Francesco, « Art poétique », pp 137-153.

Garnier Violette, « Lothar Voigtländer rencontre », pp 153-162.

Nicol Françoise, « Des livres illustrés de Guillevic », pp. 163-180.

Orfila Thierry, « La tradition saturnienne », pp 183-202.

Pierrot Jean, « Guillevic et la nature », pp. 203-226.

Grouix Jean « Amour et relation à autrui », pp. 227-236.

Lloze Evelyne, « Entre cri et question », pp. 237-248.

Tenne Muriel, « Une parole inapaisante », pp. 249-260.

Levy Michèle, « Guillevic et l’esprit cistercien », pp. 261- 274.

Laurent-Catrice Nicole, « Les monstres, la mère et la femme dans Terraqué », pp. 279-284.Caron Francine, « Massacres » in Executoire, pp. 285-296.

Herzfeld Claude, « Sphère ou « l’androgynat du mystère poétique », pp. 297-305.

Bowd Gavin, « Etat des lieux de Carnac », pp. 305-312.

VILLANI Sergio, « Autour de Ville », pp. 313-322.

Chemali Christine, « Paroi ou la quatrième dimension », pp. 323-336.

Harvey Stella, « Requis, la mise en scène du « j » », pp. 337-344.

Labidoire Monique W., « De Requiem à Quotidiennes », pp. 345-358.

gorilovics Tivadar, « Les poètes hongrois de Guillevic », pp. 361-372.

Rannou Pascal, « Guillevic, poète breton ? », pp. 373-372.

Raymond Jean, lettre, « L’homme au quotidien », p. 387-388.

Guillevic- Serge Brindeau, entretien, (Roumanie, 1968), pp. 389-393.

Le Saec Thierry, « vivre en profondeur », pp. 402-403.

Mots et images de Guillevic, sous la direction de Jean-Pierre Montier, Actes du Colloque de Rennes-Carnac de février-mars 2007 à Carnac, Presses Universitaires de Rennes, 2007.

Montier Jean-Pierre, « Avant-propos », pp. 13-15.

Arena Sara, « Le matin. Naissance et connaissance », pp. 19-40.

Samain Bernard-Joseph, « L’épopée du matin », pp. 41-52.

Lardoux Jacques, « ‘Le matin’Possibles futurs’ : symboles, rites, cosmognonies, pp. 53-61.

Labidoire Monique W., « De la nécessité de la pauvreté dans le domaine guillevicien », pp. 63-72.

Nicol Françoise, « Le gris est une couleur », pp. 73-87.

Gourio Anne, « Pré-Histoires de pierres : ‘Les Rocs », Guillevic et ‘Le Galet’, Ponge », pp. 91-106.

Lopo Maria, « L’arbre de vie », pp. 107-114.

Gontard Marc, « Sous la langue… Guillevic : une bretonnité n creux », pp. 115-128.

Brophy Michael, « Des hasards assez tissés », pp. 129-138.

Allaire Suzanne, « en chemin vers le poème », pp. 141-152.

Gaubert Serge, « Le chemin des proses, une impasse éclairante », pp. 153-162.

Lloze Evelyne, « Chemin d’un vis-à-vis : le Je et le Tu chez Guillevic, pp. 163-172.

Chalard Raynald André, « L’Autre et le Néant (« Mais toi, néant, je te connais »), pp. 173-184.

Meschonnic Henri, « ‘Se vivre Dieu’. Le sacré chez Guillevic, pp. 187-190.

Tenne Muriel, « Qualifier le monde », pp. 191-206.

Degott Bertrand, « Le vers entre maison et horizon », pp. 207-216.

Buron Emmanuel, « Idéologie et travail de la forme dans les sonnets de Guillevic », pp. 217-246.

Riou Daniel, « De Villeà Paroi : la demeure poétique de Guillevic, pp. 247-264.

Albertini-Guillevic Lucie: « Après le colloque de Carnac », pp. 265-266.

« Guillevic et la langue », édition établie par Laurence Bougault, éd. Calliopées, 2009, Actes du Colloque, première partie : « Guillevic et la langue », 7 et 8 février 2007, Université Rennes 2. « Préface », Lucie Albertini-Guillevic, p. 13,

« Introduction », Laurence Bougault, p. 19 ;

« Les arts poétiques chez guillevic », Bernard Fournier, p. 31 ;

« Guillevic, sous-réaliste ? », Pascal Rannou, p. 47 ;

« Négation et ‘ouverture sur l’illimité’ chez Guillevic », Laure Himy-Piéri, p. 67 ;

« Répétitions, rythmes lexicaux et poiesis intramondaine du monde dans ‘De l’hiver’ de Guillevic », Laurence Bougault, p. 85 ;

« Guillevic et la ‘question de la paroi’ », Isabelle Chol, p. 103 ;

« Je ne dis as que l’espace je fais qu’il parle », Anne-Chrisitine Royère, p. 129 ;

« La volonté de maîtriser le réel ou l’étude des constructions en ‘c’est’ chez Guillevic », Rozenn Jarnouen, p. 147 ;

« Des verbes transitifs en transition dans Etier », Steven Winspur, p. 173 ; « Stratégies adjectivales chez Guillevic », Glenn Fetzer, p. 185 ;

« Guillevic, peut-être », p. 195 ; Jérôme Hennebert,

« Ecrire la disponibilité : ellipse et indétermination dans Etier », p. 217 ;

Stella Harvey, « Traduire Guillevic en anglais : la traduction de Carnac par John Montague », p. 231 ;

Francis Favereau, « Askennou-Encoches, et sa ‘traduction en langue bretonne par Pierre-Jakez Hélias’ », p. 239.

Guillevic : la poésie à la lumière du quotidien, sous la direction de Michael Brophy, éd. Peter Lang, littératures de langue française, 2009 ; Actes du Colloque de Dublin, septembre 2007. Michael Brophy, « Avant-propos » ;

Lucie Albertini-Guillevic, « Attendre-Inscrire l’épihanie » ;

Bernard Fournier, « Le Crépuscule des lieux » ;

Delphine Garnaud, « L’image poétique à l’épreuve du quotidien, l’exemple de « Le Soir » et du « Le Matin » ;

Muriel Tenne, « Une géographie poétique du quotidien » ;

Glenn W. Fetzer, « Guillevic et le rythme du familier »,

Jean-Michel Maulpoix, « Beauté et bonté du quotidien » ;

Monique W. Labidoire, « Relier les royaume quotidien du poème » ;

Thierry Orfila, « Le Désir quotidien de bénédiction dans l’œuvre de Guillevic » ;

Michael Brophy, « ‘Ce qui vous est commun’ : Guillevic au quotidien » ;

Jean-Yves Debreuille, « La Mé-prise » ;

Michael G. Kelly, « Ambivalences du conscient poétique. Histoire et utopie dans Carnac » ; Bertrand Degott, « Des ‘Hommes de plus tard’ aux Sonnets de tous les jours : le sonnet de 1953 à 1958 » ;

Serge Gaubert, « Au jour le jour : l’infime et l’infini » ;

Jacques Lardoux, « Poèmes de tous les jours par Ooka Makoto et Quotidiennes de Guillevic » ; Mary Ann Caws, « Guillevic : «’C’est la vox du présent’ » ;

Maureen Smith, « Traduire Guillevic : un défi quotidien » ;

Sergio Villani, « ‘Les Camps’ : poétique et esthétique du quotidien » ;

Lettre de Seamus Heaney ; « Oysters » par Seamus Heaney.

Dernier artcile paru:

237. Entretiens avec Jean Orizet, LittéRéalité, Printemps/ Été 2008, vol. XX, n° 1, pp. 27-37.
CV Chronologique



1981
1. « Persistante présence », Horizons 21, n° 31 été 1981, p. 15.
2. « Elan », Poésie en Valois, n°1, janvier 1981, p. 6.
3. « Amphion », « Un automne », Poésie en Valois,n° 1, janvier 1981, p. 14, 19.
4. « Brouillards », Poésie en Valois, n° 2, printemps 1981, p. 24.
5. « Un imaginaire sans image ? », Poésie en Valois, n° 2, pp. 39-40.
6. « Les chemins qui s’arrêtent… », « Au Voyageur », Poésie en Valois, n° 3, été 1981, p. 13, 27-28.
7. « Une nouvelle revue de poésie dans l’Oise », et « Diversité », Horizons 21, p. 5, n°31, été 1981.
8. « Un an ; petit bilan », Poésie en Valois, n°4, automne 1981, p.3.
9. « Dessine… », Poésie en Valois, n°4, automne 1981, p. 20.

1982

10. « Editorial », Poésie en Valois, n° 5, hiver 1982, pp. 3-4.
11. « Eau nue pacifique… », « Te créer au bout l’acier », Poésie en Valois, n°5, hiver 1982, p. 14.

1984

12. Mémoire de maîtrise, L’écriture mate de Guillevic dans Terraqué, sous la direction du professeur Louis Forestier, Paris X Nanterre, 1984.

1985

13. « Une figure : Philéas Lebesgue », in Lieux d’Etre, n°4, Saint-Omer (Pas de Calais), 1985


1987

14. « Terraqué ou l’armoire inaugurale », in Sud, Les Chemins du poème, n° 110-111, 1987, sous la direction de Serge Gaubert, pp. 75-85.

1988
15. « Amphion » et « Persistance présence », in Glaneurs d’étoiles, sous la direction de Michelle Meyer coll. Florilège, Prospective 21, Strasbourg, août 1988, pp. 30 et 56.

1989

16. « Autour de Guillevic », in Lieux d’Etre, Saint-Omer (Pas de Calais), n° 8, 1989.

1990

17. Présentation (Guillevic), in Lieux d’être, Saint-Omer (Pas de Calais), n°11, 1990.
18. « Guillevic, l’Aventure de la forme », in Le Langage et l’homme, n°1, vol. XXV, mars 1990, Université de Louvain, Belgique.

1996

19. Thèse de Doctorat nouveau régime, Modernité de Guillevic, réflexions sur la création dans l’œuvre de Guillevic, sous la direction du professeur émérite, Louis Forestier, Paris IV Sorbonne, 1996.
20. « Les saisons de Guillevic, parcours esthétique », Les Saisons du poème, n°23-24, Créteil, 1996.


1997

21. « Jean Follain: le paradis tragique de Canisy », Les Saisons du poème, n°27-28, hiver 1997, pp. 15-20.
22. « Esquisse d’un bilan critique », LittéRéalité, Université de Toronto, Canada, juin 1997.
23. « Hommage », in Lieux d’être, (Pas de Calais), n°24, septembre 1997.

1998

24. El Djeddah, à l’ouest d’Eden, in L’Ouvre-Boîte, n°20, bulletin de l’Association des Amis de Jacques Audiberti, consacré au thème de la ville, à propos du roman Le Jardin et les Fleuves, n° 20, avril 1998.
25. Humour Terraqué, entretiens lectures, Guillevic/ Jacques Lardoux, Collection Essais et savoirs, Presses Universitaires de Vincennes, Saint -Denis, 1997, Les Saisons du poème, hiver-printemps 1998.
26. Jean l'Anselme, aujourd'hui, collection "Fresque d'écrivain" n°1, éd Soleil Natal, Etampes, mai 1997, Les Saisons du poème, hiver-printemps 1998.
27. Kazan Shahryari, Les Cendres de l'amour, L'Harmattan 1997, 96 p. Les Saisons du poème, hiver-printemps 1998.
28. Claude Aslan, Au chevet du silence, scénario filmique pour une pellicule poétique, Editions En Marge, Trois-Rivières, (Québec) Canada, 1996, 49 pages, 60F, avec une préface d'Horai Badescu, Président d'honneur de la revue Europoésie, Les Saisons du poème, hiver-printemps 1998.
29. Marie-Christine Raygot, Pourquoi ces quelques choses et ces riens ?, Cahiers Froissart n°209, 1996, supplément à Froissart 79, Les Saisons du poème, hiver-printemps 1998.
30. Jean-Marie Tixier, Questions de climat, avec des graphismes de Catherine Denizet, préface de Frédéric-Jacques Temple, coll. Poésie en poche, Ed. Autres temps, 1997, Les Saisons du poème, Printemps 1998.
31. Patrick Pérez-Secheret, Coquelicots pour Abidine, col. Poésie en poche, Ed. Autres Temps, 1997 ; Les Saisons du poème, Printemps 1998.
32. Jacques Lovichi, Charly Curinier, Murs, postface de Daniel Leuwers, col. Poésie en poche, Ed. Autres Temps, 1997, Les Saisons du poème, Printemps 1998.
33. Gérard Blua, Je d’Arbres, eaux fortes de Jean-Jacques Sarazin, col. Poésie en poche, Ed. Autres Temps 1997, Les Saisons du poème, Printemps 1998.
34. Richard Taillefer, Corps de papier, Table rase, 1991, Les Saisons du poème, Printemps 1998:
35. Alain Beauregard, Délire à la dérive, Vermillon Québec 1997, 52 pages. Pierre Osenat, Adieu à l’ïle, Grassin 1997, Les Saisons du poème Printemps 1998.
36. José Millas-Martin, La Part du quotidien, Le Sémaphore 1997, Les Saisons du poème, Printemps 1998.
37. Gérard Mantion, Sur ne plus haute tour, préface de Paul Jolas, Col. Rencontres Artistiques et Littéraires, Maison Rhodanienne de poésie, 1997, Les Saisons du poème, Printemps 1998:
38. Gérard Mantion, Poénautique ou le ciel sur la terre, avec une introduction de Paul Jolas, Col. Rencontres Artistiques et Littéraires, Maison Rhodanienne de poésie, 1997, Les Saisons du poème, Printemps 1998:
39. Jean Breton, Vacarme au secret et autres poèmes, Le Milieu du jour, 1996, Les Saisons du poème, Printemps 1998:
40. Alain Roger, Mes Nuits ce peuple, Grand Prix de la belle Aude 1997, Les Saisons du poème, Printemps 1998:

1999

41. « Carnage au fil des mots », in Cahier du centenaire, n°21, Cahiers des Amis d’Audiberti, décembre 1999.
42. Les Cahiers de La Baule, Monique Labidoire, Mémoire du Danube, poèmes, gravures de Marie Alloy, préface de Henry Bulawko, La Bartavelle éditeur, collection « Le manteau du berger », 1999.
43. Antoine Ristori, A l’aube de ma mort, préface d’Alain Roger, La Bartavelle, 1999, Les Cahiers de La Baule.
44. LittéRéalité (Université de Toronto), Automne 1999: Correspondance Marcel Arland avec Jean Paulhan, édition établie, présentée et annotée par Jean-Jacques Didier, Cahiers Jean Paulhan, 1998.
45. Guillevic, Du domaine/ Del reino, (Gallimard 1977), édition bilingue français-espagnol, traduction et présentation Ana Maria Del Re, Monte Avila Editores, Latino America 1997, (Apartado postal 70712, Caracas 1070, Venezuela)/ Equinoccio, Ediciones de la Universidad Simon Bolivar, 1995.

2000

46. Etude sur Le Miel de l’abîme, printemps 2002, parue dans Les Cahiers Marc Alyn, 2000.
47. « L’amitié comme une poignée de main », correspondance Guillevic-Cayrol, aux Cahiers de La Baule, », n° 77-78, mars 2000, p. 52 à 59.
48. Jardin d’Essai, Hiver 2000, Printemps-été 2000, Monique Labidoire, Mémoire du Danube, poèmes, gravures de Marie Alloy, préface de Henry Bulawko, La Bartavelle éditeur, collection « Le manteau du berger », 1999.

2001

49. « Le voile de Follain », à l’occasion du trentième anniversaire de la mort de Jean Follain, Lieux d’Etre, n°31, printemps 2001, pp. 128-138.
50. « Guillevic: exemple de la traduction poétique », in « Guillevic Eugène », in La Bibliothèque du Raincy, à l’initiative de Chantal Viart, Monique Labidoire et de Jeanine Baude, mai 2001, p. 49 à 54.
51. Poésie sur Seine, n°38, septembre 2001, (Le Chant/ Art poétique, Poésie/ Gallimard, Prose, ou Boire dans le secret des grottes), p. 85, (note de lecture).
52. LittéRéalité, vol. n°2, automne-hiver 2001, (Le Chant/ Art poétique, Poésie/ Gallimard, Prose, ou Boire dans le secret des grottes), pp. 124-125, (note de lecture).
53. Jacques Lardoux, Mihamavana Madagascar, Le Torii Editions, col. « La langue bleue », (BP. 93, 86003 Poitiers cedex), 1999. Introduction de Jean-Charles Dorge.Janvier -mars 2000, Jardin d’Essai.
54. Printemps-été 2000, LittéRéalité (Université de Toronto), Monique Labidoire, Mémoire du Danube, poèmes, gravures de Marie Alloy, préface de Henry Bulawko, La Bartavelle éditeur, collection « Le manteau du berger », 1999.
55. Les Saisons du poème, Jacques Lardoux, Mihamavana Madagascar, Le Torii Editions, col. « La langue bleue », (BP. 93, 86003 Poitiers cedex), 1999. Introduction de Jean-Charles Dorge.
56. Les Saisons du poème, Alain Roger, Territoire de la sensation, Ed. Souffles, 1999. Edition subventionnée par le Conseil Régional Languedoc-Roussillon, Avec un « Pré-texte » de Jacques Gasc.
57. Jean-Paul Giraux, Le Chimpanzé de Rio, proses brèves et encore quoi ? avec des calligraphies de Collette Giraux., La Bartavelle éditeur, collection « modernités », 1999, p. 99-101, LittéRéalités, Automne-hiver 2001.
58. Alain Roger, Territoires de la sensation, avec un « Pré-texte » de Jacques Gasc, éd. Souffles, 1999.
59. Automne 2001, LittéRalités, Alain Roger, Territoire de la sensation, éd. Souffles, 1999. Edition subventionnée par le Conseil Régional Languedoc-Roussillon, Avec un « Pré-texte » de Jacques Gasc.
60. Jean-Claude Humbert, Voyage avec les morts qui dansent, Editions des écrivains, 1999 Automne 2000, LittéRéalités.
61. Hiver-printemps 2001: Guy Goffette, Partance et autres lieux, suivi de Nema problema, Gallimard 2000, LittéRéalité.
62. Pierre Oster, Paysage du Tout, 1951-2000, préface d’Henri Mitterand, Poésie / Gallimard 2000. LittéRéalités Hiver-printemps 2001:
63. Guy Goffette, Eloge pour une cuisine de province, suivi de La Vie promise, préface de Jacques Borel, Poésie/ Gallimard 2000. Printemps-été 2001, LittéRalités.
64. Rouben Melik, En pays partagé, Préface de Charles Dobzynski, dessins originaux de Eugénie Ajamian, Le temps des cerises, 2000, LittéRalités, Printemps-été 2001.
65. Patrick Kéchichian, Les Origines de l’alpinisme, Seuil, 2001, p. 120-121, Automne-hiver 2001, LittéRalités.
66. Monique Labidoire, L’Exil du poème, librairie-Galerie Racine, coll. La Pierre Faillée, 2001., p. 122. LittéRalités.
67. Guy Goffette, Un manteau de fortune, Gallimard, 2001, p. 122-123, LittéRalités
68. Guillevic, Le Chant/ Art poétique, Poésie/ Gallimard, 2001, Prose, ou Boire dans le secret des grottes, éd. Fischbacher, 2001, pp. 124-125 LittéRalités.
69. Europe, n°868-869, Aôut-Septembre 2001, Note de lecture sur La Promise, de Nohad Salameh, in Europe (parue dans le n°868-869 de août-septembre 2001, p. 366).
70. Poésie sur Seine, n°38, septembre 2001 Guillevic, Paroi suivi de Art poétique et de Le Chant/, coll. Poésie, éd. Gallimard, 2001, Prose, ou Boire dans le secret des grottes, éd. Fischbacher, 2001, p. 85.
71. Dalhousie French Studies, volume fifty-nine, summer 2002, Philippe Jaccottet, Et, néanmoins, proses et poésies, Gallimard, 2001, pp. 170-171.

2002

72. Conférence « La lutte avec l’ange, avec le langage » dans le cadre des Amis des poètes de l’Ecole de Rochefort, mars 2002, à Angers.
73. « Les avant-textes de Terraqué », in Lectures de Guillevic, approches critiques, textes réunis par Sergio Villani, Paul Perron et Pascal Michelucci, actes du colloque de Toronto du 17 au 19 mai 2001, Universités de Toronto et de York, éd. Legas, Toronto, Canada, 2002, p. 305-314.
74. LittéRéalité, vol. XIV, n°1, printemps/ été 2002, Guillevic, Quotidiennes, Gallimard, 2002, 105-107, (note de lecture).
75. Cahiers Marc Alyn, N°4, printemps 2002, reprise de la conférence prononcée sur Le Miel de l’abîme de Marc Alyn.
76. Conférence sur les Mémoires provisoires, L’Harmattan 2002, à la Brasserie Lipp, organisée par la revue Intuitions, le vendredi 25 octobre 2002.
77. « Centenaire de Jean Follain », Poésie sur Seine, n° 40, mars 2002, pp. 55-62.
78. LittéRéalités, vol. XIV, n°1, printemps/ été 2002, Guillevic, Quotidiennes, Gallimard, 2002, 105-107, (note de lecture).
79. Le Cri du chat-huant, le lyrisme chez Guillevic, essai, L’Harmattan, mai 2002.
80. Europe, n° 873-874, janvier-février 2002, Note de lecture sur Rouben Mélik, En pays partagé, éd. Le temps des cerises, 2001, pp. 330-331.
81. Poésie/ première, n°24, novembre 2002-février 2003, « Les cris de Guillevic, des Proses (Prose, ou Boire dans le secret des grottes, éd. Fischbacher, 2001) du temps de Terraqué au dernier ‘poche’: Paroi, Art poétique, Le Chant (coll. Poésie, éd. Gallimard)», pp. 3-11, avec cinq poèmes inédits dont un manuscrit en quatrième de couverture.
82. LittéRéalités, Printemps/ Eté 2002, vol. XIV, n°1, Jean-Jacques Lefrère, Arthur Rimbaud, Fayard, 2001, pp. 107-108,
83. LittéRéalités, Printemps/ Eté 2002, vol. XIV, n°1Guillevic, Quotidiennes, Gallimard, 2002, pp. 105-107,.
84. LittéRéalités, Printemps/ Eté 2002, vol Marc Alyn, Les Alphabets du feu, id Livre, 2002, pp. 89-91, vol. XIV, n°1.
85. L’Oreillette, n°37, décembre 2002, « Présence de Francine Caron dans la poésie contemporaine », « Violence/ souffrance, sexe/ tendresse, mysticisme et antidogmatisqme dans son œuvre », pp. 54-59.
86. Studi Francesi, n°137, mai-août 2002, Philippe Andrès, La Fantaisie dans la littérature du XIX° siècle, L’Harmattan, Paris, 2000, pp. 224, p. 459.


2003

87. Europe n°885-886, janvier-février 2003, note de lecture sur Quotidiennes, pp. 332-333.
88. LittéRéalités, vol. XV, n°1, printemps-été 2003, note de lecture sur Natures épousées et Choix de poèmes, Gallimard, coll. Folio jeunesse en poésie, janvier 2003.
89. Europe, N°885-886, janvier-février 2003, Note de lecture sur Guillevic, Quotidiennes, Gallimard 2002, pp. 332-333.
90. Autre sud, n°22, septembre 2003, « Pierre Oster ; arpenteur de l’universel », pp. 24-36.
91. « La Marelle », Lieux d’Etre, n°36, « J(e)u jouai », novembre 2003, pp. 25-27.
92. Europe, n° 895-896, nov.-déc. 2003, « La mosaïque éclatée de Jean Follain », « Chroniques », pp. 295-312.

2004

93. LittéRéalités, Automne-hiver 2004, vol. XVI, n°2, « Les deux noms de Frédéric Jacques Temple », conférence au François Coppée, le mercredi 27 octobre 2004, pp. 51-64.
94. Cahiers Jacques Audiberti, « Les Patients ou L’impatience d’Audiberti », « Hors frontières », n°23
95. avril 2004, pp. 29-41. Poésie sur Seine, juin 2004, « J’aime les cadrans ».
96. Poésie sur Seine, juin 2004, « J’aime les cadrans ».
97. Guillevic, La Passion du monde, « Les formes fixes chez Guillevic », Actes du colloque international de poésie, les 24 et 25 mai 2002, Université d’Angers, Centre d’Etudes et de recherche sur Imaginaire, Ecritures et Cultures, textes réunis par Jacques Lardoux, Presses de l’Université d’Angers, janvier 2004, pp. 109-122.
98. LittéRéalités, Printemps-été 2004, vol. XVI, n°1, Guillevic, Terre à bonheur, Seghers, Poésie d’abord, 2004, pp. 82-83.
99. LittéRéalités, Printemps-été 2004, vol. XVI, n°1, Jacques Lardoux (sous la direction de), Guillevic, La Passion du monde, Actes du colloque international de poésie des 24 et 25 mai 2002, l’Université d’Angers, Presses Universitaires d’Angers, janvier 2004, pp. 85-87.
100. Europe, n° 904-905, août-septembre 2004, Jacques Lardoux (sous la direction de), Guillevic, La Passion du monde, Actes du colloque international de poésie des 24 et 25 mai 2002, l’Université d’Angers, Presses Universitaires d’Angers, janvier 2004, et Maria Lopo, Guillevic et sa Bretagne, Presses Universitaires de Rennes, pp. 377-279.
101. Europe, n°904-905, août-septembre 2004, Guillevic, Présent, pp. 357-358.
102. Dalhousie French Studies, « Pierre Oster, arpenteur de l’universel », Volume Sixty-Six, Spring 2004, pp. 81-88.
103. Aujourd’hui poème, Marc Alyn, Le Silentiaire, n° 55, novembre 2004, p. 15.
104. Europe, n° 907-908, novembre-décembre 2004, Marc Alyn, Le Silentiaire.


2005

105. Poésie sur Seine, mars 2005, n° 52, « La paume des collines », p. 76.
106. Aujourd’hui poème, Chronique théâtre : Un Baiser, un vrai, de Chris Chibnall, mars 2005, n°59, p. 14.
107. Aujourd’hui poème, Chronique théâtre : Le Retour de Sade de Bernard Noël, avril 2005, n° 60, p. 6.
108. Poésie première, n° 31, mars-juin 2005, « Guy Chaty, un poète conteur », pp. 15-30.
109. Europe, n° 913, mai 2005, note de lecture, Correspondance Yvon Belaval- Paulhan, (1944-1968), établie par Anne-Louise Milne, Gallimard, 2004, p. 376.
110. Nunc, avril 2005, n° 7, cinq poèmes ; « Je viens d’un pays », « Voici le peuple de pierres », « Les fleuves ont trahi », « Aller dans Ectabane », et « Le vieux schooner », pp ; 102-107.
111. Aujourd’hui poème, n° 61, mai 2005, Chronique théâtre : Platonov ou le fléau de l’absence de père, de Tchékov, mai 2005, n° 61, p. 8.
112. Marches, recueil de poèmes, Librairie-galerie Racine, Paris, 21 mai 2005.
113. Aujourd’hui poème, Chronique théâtre, Fairy queen, d’Olivier Cadot, n° 62, juin 2005, p. 7.
114. Lectures « Arche 13 », Paris 13, Marches.
115. Signature au Marché de la Poésie du recueil Marches.
116. Phares, feux brefs et balises, note de lecture, Proverbes, 2005, Frédéric Jacques Temple, in Europe, n° 916-917, août-septembre 2005, pp. 352-353.
117. Aujourd’hui poème, Chronique théâtre, Macbett et Le Roi se meurt : « Deux Ionesco : un poète », n° 63, septembre 2005, p. 7.
118. Aujourd’hui poème, Marches, note de lecture par André Parinaud, p. 15, n° 63, septembre 2005.
119. «Max Jacob et l’Ecole de Rochefort, (sous la direction de Jacques Lardoux), « Une profonde amitié », avec trois lettres inédites de Marcel Béalu à Max Jacob, Presses Universitaires d’Angers, septembre 2005, pp. 25 à 44.
120. « L’équinoxe n’est pas équitable… », poème, in Amorce du siècle et des saisons, éd. Association du verbe Poaimer, BP 09, 94241 L’Haÿ-lès-Roses cédex.
121. Marie-Louise Audiberti, Les Chemins de l’âge, note de lecture, HB éditions, Forcalquier, Europe, n° 918, octobre 2005, pp. 369-370.
122. « L’Académie française couronne Le Piéton de Venise de Marc Alyn », Aujourd’hui-poème, n° 64, octobre 2005, p. 6.
123. « Où en est le théâtre ? Les révélations de son Dictionnaire », entretien avec Jeanyves Guérin, Aujourd’hui-poème, n° 64, octobre 2005, p. 8.
124. « Revue des revues », Aujourd’hui-poème, n° 64, octobre 2005, p. 13.
125. « Le Chardonneret de Paris », étude sur la chanson dans le théâtre d’Audiberti, dans le cadre de la manifestation « Paroles et musiques », organisée par l’Association des Amis de Jacques Audiberti, à la Société des Gens de Lettres, Hôtel de Massa, 34 rue du Faubourg Saint-Jacques mercredi 12 octobre 2005.
126. Poésie sur Seine, Marches, note de lecture par Antoine de Matharel, n° 54, septembre 2005, pp. 78-79.
127. « Sylvestre Clancier : un compagnon inquiet », conférence à la brasserie le François-Coppée, dans le cadre des « Mercredis du Poète », mercredi 26 octobre 2005.
128. Poésie/ Première, n° 33, novembre 2005/ février 2006, Marches, note de lecture par Jean-Paul Giraux, p. 103.
129. Aujourd’hui poème, novembre 2005, n° 65, chronique théâtre : « William Burroughs surpris en possession du Chant du vieux marin de Samuel Taylor Coleridge, de Johny Brown », p. 11.
130. Note de lecture dans LittéRéalités, vol. XVII, n° 2, automne- hiver 2005, Maria Lopo, Guillevic et sa Bretagne, presses Universitaires de Rennes, coll "Pulral", 2004, pp. 91-92.
131. Note de lecture dans LittéRéalités, vol. XVII, n° 2, automne- hiver 2005, Jacques Audiberti, Contributions à l’énigme, Fata Moragan, 2005, pp. 993- 94.
132. Aujourd’hui poème, novembre 2005, n° 65, Revue des revues, p. 17.
133. Aujourd’hui poème, novembre 2005, n° 65, note de lecture sur Diogène, de Robert Sabatier, p. 15.
134. Lecture de Marches et de poèmes inédits au théâtre de Beauvais, le lundi 14 novembre 2005 à 18 heures 30, avec la participation des éditions G et g et du Théâtre de Beauvais.
135. Chronique théâtrale, Faut pas payer, de Dario Fo, Aujourd’hui poème, n° 66 décembre 2005, p. 10.
136. Revue des revues, Aujourd’hui poème, n° 66 décembre 2005, p. 16.


2006

137. Lectures de Marches dans le cadre de « Poésie au cœur », à l’Entrepôt, rue de Francis de Pressensé, 75014, en collaboration avec l’Arche 23 et la Librairie-Galerie Racine, mardi 10 janvier 2006.
138. Chronique de théâtre : « Rabelais parmi nous », La Très Mirifique Epopée Rabelais par la Compagnie des Tréteaux de France, texte de François Bourgeat et Marcel Maréchal, mise en scène Marcel Maréchal, Aujourd’hui poème, n° 67, janvier 2006, p. 10.
139. Revue des revues, Aujourd’hui poème, n° 67, janvier 2006, p. 16.
140. Le Roi Lear, de Shakespeare, théâtre de l’Odéon, Ateliers Berthier, avec Michel Piccoli, mise en scène d’André Engel, Aujourd’hui poème, février 2006, n° 68, p. 10.
141. Revue des revues, Le Bateau fantôme n° 5, Europe n°921-922, Aujourd’hui poème, février 2006, n° 68, p. 15.
142. Lecture et présentation de Marches, à la Librairie-Galerie Racine, sous l’égide l’Association L’Arche 23 et de la revue Les Hommes sans épaules, samedi 25 février 2006, de 14h. 30 à 16h. 30.
143. Aujourd’hui poème, n° 69, mars 2006, Chronique théâtrale, L’Espace furieux de Valère Novarina, à la Comédie Française, Une, avec photo de Valère Novarina, et p. 8.
144. Aujourd’hui poème, n° 69, mars 2006, « Revue des revues : Autre sud 31, Le Coin de table 25, Les cahiers de l’Alba, 6-7, Traversées, 41, Comme en poésie, 24 », p. 16.
145. Aujourd’hui poème, n° 69, mars 2006, Entretien avec Claude Guerre, nouveau directeur de la Maison de la poésie, recueillis par Jacques Darras, avec Claudine Helft, p. 20 (quatrième de couverture).
146. Aujourd’hui poème, n° 69, mars 2006, note de lecture sur Max Jacob et l’Ecole de Rochefort, sous la direction de Jacques Lardoux, Presses Universitaires de France, p. 15.
147. Lecture de Marches, (« Lumières » et « Histoire ») au théâtre du Beauvaisis, dans le cadre du Printemps des poètes, lundi 20 mars 2006, 18 heures 30, avec Denis Dormoy, Gérard Fournaison, Guy Teste et Christelle Mathieu, avec accompagnement musical de Stéphane Esté.
148. Aujourd’hui poème, n° 70, avril 2006, Chronique dramatique sur «Silures » d’après La Ballade du vieux marin de Coleridge et Le Quart, de Nikos Kavvadia, mise en scène de Jean-Yves Ruf à la MC 93 Bobigny, p. 10.
149. Aujourd’hui poème, n° 70, avril 2006, note de lecture sur L’Imaginaire de l’arbre, de Paul Sabourin, p. 15.
150. Aujourd’hui poème, n° 70, avril 2006, Revue des revues : Lieux d’Etre ; Poésie sur Seine, n°55 ; Cahiers Jacques Audiberti, n°24 ; Présages, n°18, p. 16.
151. Aujourd’hui poème, n°71, mai 2006, Revue des revues : Les Hommes sans épaules, n°20 ; N 4728, n°9 ; LittéRéalités, n° 2, vol. XVII; L’Arbre à paroles, n° 129 ; La Revue des belles lettres, n° 3-4 », p. 18.
152. Aujourd’hui poème, n°71, mai 2006, note de lecture : Dans les pas de Reverdy, par Claude Cailleau, Ed. Petit Pavé ; Rimbaud par Salah Stétié, Fata Morana, 2006, p. 17.
153. Aujourd’hui poème, n°71, mai 2006, Chronique théâtrale : « Audiberti à l’affiche : L’effet Glapion et Audiberti et fils : une affaire de famille », p. 8.
154. Poésie sur Seine, n°56, avril 2006, poème, « Je ne suis pas le berger des oiseaux », p. 61.
155. Europe, n° 926-927, juin-juillet 2006, note de lecture sur Bernadette Engel-Roux Nocturne, poème, préface de Jean-Yves Pouilloux, frontispice de Pierre Dubrunquez, éd De Courlevour, 2006, pp. 337-338.
156. Note de lecture sur Nocturne, de Bernadette Engel-Roux, De Courlevour, 2005, in La Lettre de Nuunc, n°1, juin 2006.
157. « Sylvestre Clancier, un compagnon inquiet », LittéRéalité, vol. XVIII, n°1, printemps/ Été 2006, pp. 47-62.
158. Poèmes : « Les portes du cimetière », « Partout je rencontre », « La poussière au bout de mes souliers », Ici, mes jours sont pleins », « Je n’existe que par mes mains », « Que pourrais-je t’offrir », « Le soleil de ce jour », « Quelle fureur, soudain », LittéRéalité, vol. XVIII, n°1, printemps/ Été 2006, pp. 83-87.
159. Poème, « Les fleuves ont trahi les villes », Aujourd’hui poème, n° 73, septembre 2006, p. 8.
160. Conférence : « Guy Goffette : l’oubli d’Icare », conférence à la brasserie le François-Coppée, dans le cadre du « Mercredi du poète », mercredi 27 septembre 2006.
161. Compte-rendu de l’année 2005-2006 du « Mercredi du poète » par Monique W. Labidoire et Jean-Paul Giraux, présentation de Sylvestre Clancier par Bernard Fournier le 26 octobre (feuillets photocopiés et non paginés).
162. Compte-rendu de l’année 2005-2006 du « Mercredi du poète » par Monique W. Labidoire et Jean-Paul Giraux : Marches par Laurent Desvoux le 26 avril, septembre 2006 (feuillets photocopiés et non paginés).
163. Internet, Poezibao : Septembre 2006 : « Carte blanche à Bernard Fournier » : reprise de la conférence « Guy Goffette : Icare et son double » donnée au François Coppée le 27 septembre 2006.
164. Europe n° 930 ; octobre 2006, note de lecture sur Jean Métellus, Voyance et autres poèmes, Janus, 2006, pp. 353- 354.
165. Chronique dramatique : Aujourd’hui poème, n° 74, octobre 2006, Le Barbier de Séville, de Beaumarchais, dans une mise en scène de Ladislas Chollat au Vingtième Théâtre, p. 11
166. Revue des revues : Aujourd’hui poème, n ° 74,octobre 2006, Europe 926-927, juin juillet 2006, Comme en poésie, 25, mars 2006 ; Décharges, 129, mars 2006 ; Interventions à haute voix 37 ; Gare maritime 2006 ; Friches 93 printemps 2006 ; Feuilles de routes 44 septembre 2005 ; Montée des poètes corps 46 ; L’Arbre à paroles, 130, 3° trim. 2005 ; pp. 12-13.
167. Notes de lecture : Aujourd’hui poème, n ° 74,octobre 2006 ; Marc Alyn, Le dieu de sable, Phi/ Ecrits des Forges, juin 2006 ; Frédéric-Jacques Temple, Un Emoi sans frontières, éd. Le Lézard amoureux, 2006 ; Yvon Le Men, Besoin de poème, Seuil, mars 2006 ; Charles Le Quintrec, Terre océane, Albin Michel, 2006 ; André Miguel, Gifler l’Oœdipe, L’Arbre à paroles, 2005 ; pp. 14-15.
168. Poèmes : « Je n’ai rien pour moi… » ; « Abandonné des livres… » ; « Ma route est solitaire… » ; « Fou je dirai mon histoire… » ; « Il marche… » ; Quelles montagnes ?… » ; « Les bateaux replient leurs ailes… » ; « L’août est une déception… » ; « Je ne veux pas dormir… », Lieux d’Etre, n°42 « Matinales », octobre 2006, pp. 95-98.
169. Poèmes : « Je suis venu… » ; « Je n’ai jamais rien appris… », « Je rêve d’un colloque… », Poésie/ Première, n°36, novembre 2006- février 2007, pp 84-86.
170. Note de lecture, Maurice Couquiaud, L’Eveil des eaux dormantes, Les Cahiers du sens, 2006, Aujourd’hui poème, n°75, novembre 2006.
171. Revue des revues, Aujourd’hui poème, novembre 2006, n° 75 ; Multiples, n° 68 ; Siècles 21, n°9 ; Autre sud, n°33 ; Rivaginaire, ,n° 30 ; L’Estracelle, n° 1 ; Poésie/Première, n° 35 ; Nioques,n° 1 ; Nunc, n° 9.
172. Chronique dramatique, Aujourd’hui poème, n° 75, novembre 2006 Richard France, Votre serviteur Orson Welles, mise en scène de Jean-Claude Drouot.
173. Note de lecture (extrait) sur Jean-Paul Giraux, L’Amérique et les yeux du poisson rouge, éditinter, 2006, sur le site internet Jean-Paul Giraux.
174. Ecrits du nord, septembre 2006, n° 11-12 ; Europe, octobre 2006, n° 930 ; Autre sud, septembre 2006, n° 34 ; Poésie sur Seine, juillet 2006, n° 57 ; LittéRéalité, n°1, vol. XVIII, printemps/ été 2006, Aujourd’hui poème, n° 76, décembre 2006, pp. 12-13.
175. William Shakespeare/ Marcel Maréchal et François Bourgeat, Falstaff’s stories, Les Tréteaux de France, Aujourd’hui poème, n° 76, décembre 2006, pp. 10-11.
176. Claude Nougaro, C’est dit, Gallimard, 2006.
177. Charles Dobzynski, Gestuaire des sports, Le Temps des cerises 2006, et A revoir la mémoire, Phi/ Ecrtis des Forges, 2006, Aujourd’hui poème, n° 76, décembre 2006, p. 15.
178. Autre sud, décembre 2006, n°35 ; pp. 81-82, « Me voici », « Un jour que l’horizon » ; « Je me suis perdu » ; ‘L’Olt ne connaît pas ».

2007

179. Chronique théâtrale : Isarël Horovitz, Trois semaines après le paradis, mis en scène par Ladislas Chollat, p. 11.
180. Revue des revues : Trémalo, sept.06 ; Faire-part 2006 ; Le Nouveau recueil, n° 80 ; Littérales, n°3 ; Le Journal des poètes, n° 3 ; La Nouvelle tour de Feu, n° 46, Aujourd’hui poème, n° 77, janvier 2007, p. 12.
181. Monique W. Labidoire, S’aventurer avec Guillevic et neuf poètes contemporains, Éditinter 2006, p. 14, Aujourd’hui poème, n° 77, janvier 2007, p. 12
182. Monique W. Labidoire, Soudaines sources, Sac à mots, 2006, p. 14, Aujourd’hui poème, n° 77, janvier 2007, p. 12
183. Chronique théâtrale : Bernard-Marie Koltès, Combat de nègre et de chiens, mise en scène par Marylin Remer, Aujourd’hui poème, n° 78, février 2007, p. 11.
184. Revue des revues : 7 à dire ; Nioques, n° 2 ; Midi, n° 24, 2° semestre 2006 ; Autre sud, n° 35, décembre 2006 ; Poésie sur Seine, n° 58, octobre 2006 ; Lieux d’être, n° 42, été 2006 ; Poésie/ Première ; Le Frisson esthétique, n° 1, été 2006 ; Aujourd’hui poème, n° 78, février 2007.
185. Chronique théâtrale : Médée de Jean Anouilh, mis en scène de Ladislas Chollat, et L’Affarie de la rue de Lourcine, d’Eugène Labiche, mis en scène par Benoît Lambert ; Aujourd’hui poème, n° 79, mars 2007, p. 13.
186. Note de lecture, Juan de Mairena, Antonio Machado, Aujourd’hui poème, n° 79, mars 2007, p. 17.
187. Europe, Note de lecture sur Georges-Emmanuel Clancier, L’Oiseleur pris au piège, éd. Le Bruit des autres, pp. 348-349
188. Aujourd’hui poème, n° 80, avril 2007, chronique théâtrale, Kasko, d’après Le Cid par la Compagnie des Tréteaux du Niger, p. 10.
189. Aujourd’hui poème, n° 80, avril 2007, « Centenaire de Guillevic », compte-rendu du colloque De Rennes-Carnac (7-11 février 2007), p. 12.
190. Aujourd’hui poème, n° 80, avril 2007, revue des revues ; Sorgue, novembre 2006 ; LittéRéalité, vol. XVIII, n° 2 ;Les Hommes sans épaules, n° 21 ; Poésie sur Seine, n° 59, décembre 2006 ; Spered Gouez, n° 13 ; Le Coin de table, n° 29, janvier 2007.
191. Aujourd’hui poème, n° 80, avril 2007, Note de lecture, Christopher Dauphin, Marc Patin, le surréalisme donne toujours à l’amour, éd. Libraire-galerie Racine, 2006.
192. Poésie/ Première, n° 37, mars-juin 2007, note de lecture sur la réédition chez L’Arbre Vengeur, de Talent d’Audiberti, p 100
193. Poésie/ Première, n° 37, mars-juin 2007, note de lecture sur Les Espaces perdus d’Antoine, de Guy Chaty, éditinter 2006, p. 110.
194. Europe, n° 937, mai 2007, Note de lecture sur Marc Alyn, Le Dieu de sable, illustrations de Dominique Pinchi, éd. Phi/ Ecrits des Forges, 2007, p. 343.
195. Aujourd’hui poème, n° 81, mai 2007, chronique théâtre, La Vierge et la licorne, comédie d’Oscar Mandel, p. 10.
196. Aujourd’hui poème, n° 81, mai 2007, revue des revues : Thauma, n° 1 ; Théodore Balmoral, n° 54 ; Autre sud, n° 36 mars 2007 ; Décharge, n° 133, mars 2007 ; Comme en poésie, n° 28 et 29 ; p. 12.
197. Aujourd’hui poème, n° 81, mai 2007, note de lecture, Nohad Salameh, Baalbeck, Les demeures sacrificielles, (éd. du Cygne) et La Revenante, (Voix d’encre), p. 14-15.
198. Aujourd’hui poème, n° 81, mai 2007, Courrier des lecteurs, « Sous le comptoir », p. 17.
199. Note de lecture sur Souvenirs d’Edmond Charlot, entretiens avec Frédéric Jacques Temple, préface de Michel Puche, Domens, Pézenas, Europe n° 9238-939, juin-juillet 2007, pp. 357-358.
200. Chronique théâtrale, Partage de midi, de Paul Claudel à la comédie française, Aujourd’hui poème, n° 82, juin 2007, p. 10.
201. « Guillevic et les lieux communs », hommage à Guillevic in Aujourd’hui poème, n° 82, juin 2007, p. 5.
202. Revue des revues : Europe, n° 936, avril 2007 ; Lieux d’être, n° 43, hiver 2006-2007 ; Poésie/ Première, n° 37, mars-juin 2007 ; Florilège, n° 125, décembre 2006 ; 7 à dire, n° 25, mars-avril 2007, Aujourd’hui poème, n° 82, juin 2007, p. 12.
203. Note de lecture, Philipe Bertin et Pierre Dhainaut, Une Voix, éd. Lieux d’être, Aujourd’hui poème, n° 82, pp. 14-15.
204. Poème « Les maisons rouges », Poésie sur Seine, n° 60, avril 2007, p. 84.
205. Trois poèmes : « Si je gagne, c’est une acre », « L’eau toujours s’avive », « À quoi bon se battre », Nunc, n° 13 juin 2007.
206. Communication à la Société des Gens de Lettres, Hôtel de Massa, sur « Guillevic et l’Académie Mallarmé », au cours d’une manifestation autour de Guillevic et André Frénaud, avec remise des Prix de la Nouvelle Pléiade, dans le cadre des Périphéries du 25° Marché de la Poésie, le mercredi 27 juin 2007, 19-21h.
207. Trois poèmes : « Avez-vous vu la rivière saigner ? » ; « L’eau avale la pierre » ; et « La haute volte danse », Poésie sur Seine, n° 61, juin 2007, p. 22.
208. « Dictionnaire Guillevic », LittéRéalité, vol. XIX, n°1, printemps/ Été 2007, pp. 19-34.
209. Note de lecture, Stephen Bertrand, Ces voies qui nous empruntent, La Dragonne, Nancy, 2006, LittéRéalité, vol. XIX, n°1, printemps/ Été 2007, pp. 84-85.
210. Note de lecture, Jean-Paul Giraux, L’Amérique et les yeux du poisson rouge, Editinter, 2006, LittéRéalité, vol. XIX, n°1, printemps/ Été 2007, pp. 85-86.
211. Note de lecture sur Pierre Jean Jouve, Lettres à Jean Paulhan, 1925-1961, éd. Claire Paulhan, Europe, n° 940-941, août septembre 2007, pp. 367-368.
212. Communication au colloque de Dublin sur Guillevic, le 21 septembre 2007.
213. Europe, n° 942, octobre 2007, dossier centenaire de Guillevic réuni par B. Fournier.
214. Europe, n° 942, octobre 2007, « Un poète du monde », pp. 226-233.
215. Communication au François-Coppée : « Jacques Darras : le joyeux marcheur des marches », mercredi octobre 2007.
216. Revue des revues : Confluences poétiques, n° 2 ; Autre Sud, n° 37, juin 2007 ; LittéRéalités, vol. XIX, n° 1,printemps/ été 2007 ; Le Nouveau recueil, n° 84, septembre-novembre 2007 ; Poésie sur Seine, n° 61, juin 2007.
217. Théâtre : Don Quichotte, d’après Cervantès, mis en scène de Philippe Adrien, d’après la traduction d’A. Schulman, théâtre de la Tempète, Cartoucherie de Vincennes, n° 84, octobre 2007.
218. Note de lecture, Guillevic : Relier, Europe, n° 942, octobre 2007.
219. Théâtre, Victor ou les enfants au pouvoir, de Roger Vitrac, mise en scène d’Alain Sachs, avec Christine Millet, Philippe Uchan, Cerise, Urbain Cancelier, Lorànt Deutsch, Caroline Maillard, Pierre Aussedat, Fabienne Chaudat et Isabelle Tanakil, théâtre Antoine, Aujourd’hui poème, n° 85, novembre 2007, p. 8.
220. Revue des revues : « Lieux d’être, n° 44, été 2007 ; L’Arbre à paroles, n° 136, été 2007 ; Europe, n° 942, octobre 2007 ; Poésie/Première, n° 38, juillet-octobre 2007 ; Aujourd’hui poème, n° 85, novembre 2007, p. 16.
221. Courrier des lecteurs, Aujourd’hui poème, n° 85, novembre 2007, p. 17.
222. Invité au salon du livre de Creil, samedi 17 et dimanche 18 novembre 2007.
223. « Reverdy/ Rousselot : une déférente référence », in Pierre Reverdy et l’École de Rochefort, sous la direction de Jacques Lardoux, Presses Universitaires d’Angers, novembre 2007, pp. 47-62.
224. « Guy Goffette : Icare et son double », LittéRéalité, vol. XIX, n° 2, automne/ hiver 2007, pp. 17-32.

2008


225. Note de lecture sur Jean Orizet, Anthologie de la poésie française, Larousse, 2007, LittéRéalité, vol. XIX, n° 2, automne/ hiver 2007, p.122.
226. Aujourd’hui poème, n° 85, décembre/ janvier 2007-2008, Chronique dramatique : Puzzle de Woody Allen, p. 10.
227. Aujourd’hui-poème, n° 85, décembre/ janvier 2007-2008, Revue des revues : 7 à dire, n° 27, octobre 2007 ; Autre sud, n° 38 septembre 2007 ; Cahier du sens 2007 ; L’Arbre à paroles, septembre 2007 ; Poésie sur Seine, n° 62, septembre 2007, Le Nouveau Recueil, sur internet, p. 14.
228. Poèmes : Les Roses de 7 lieux, Association du Verbe Poaimer, MAC 73 avenue Larroumès, 94 240 L’Haÿ-les-Roses, « À la rose trémière », p. 12, « À la pivoine », p. 17, décembre 2007.
229. Editions de Corlevour, reprise de la note sur Nocturne de Bernadette Engel-Roux, éd. De Corlevour, janvier 2008, sur internet.
230. Revue internet Le Capital des mots, n° 5, février 2008, poème, « Blanches… ».
231. Communication au café littéraire le François-Coppée, dans le cadre du Mercredi du Poète : « Le corps négatif de Abdellatif Laâbi », mercredi 27 février 2008.
232. Europe, n° 947, mars 2008, note sur Un Bouquet pour Dominique Aury, Babel éditeur, 2007, p. 377.
233. Europe, n° 947, mars 2008, note sur Jean-Luc Despax, Des raisons de chanter, Le Temps des cerises, 2007, pp. 354-355.
234. La Capital des mots, revue électronique, n°6, avril 2008, quatre poèmes : « Tu regardes un objet », « Chambres », « Voici le peuple de pierres », « Il est venu des hautes terres ».
235. « À l’horizon une rougeur s’attarde… », « Qui connaît les ciels d’automne… », Poésie sur Seine, n° 64, printemps 2008, pp. 38-39.
236. Marianne Auricoste, Guillevic, les noces du goéland, L’Harmattan, Europe, N° 950-951, juin-juillet 2008p. 378.
Le corps négatif d’Abdellatif Laâbi,
texte lu en mars 2008 dans le cadre du Mercredi du Poète, au café le François-Coppée.

Cette lecture critique ne porte que sur la première partie de l'œuvre du poète.

« je suis le corps négatif de vos illustres méfaits »

Intro :
La poésie engage la vie. Ce lieu commun trouve toute sa valeur dans le cas d’Abdellatif Laâbi. C’est bien à cause de ses poèmes que le poète fut emprisonné, et nombre de ses poèmes ont été écrits en prison. En prison, le corps est mis en retrait parce qu’il dérange, parce qu’il est une menace pour l’ordre établi.
Alors la voix prend le relai. Mais Laâbi ne se contente pas de chanter son être en poète tourné vers lui-même. Il met sa plume au service des plus humbles dans le combat politique.
Sa conviction politique est profonde, mais le poète ne se veut pas le porte-parole d’une doxa qui le dépasserait. C’est pourquoi il agrandit son combat politique au niveau social et fraternel. Et il n’oublie pas la simple mais indispensable amour humaine.
Pur porter ses idées, le poète emploie souvent un verbe violent qui se rebelle contre l’ordre ; ouis le chant se déploie pour se mettre au service de l’épopée politique mais jamais le poète ne perdra sa chaude voix lyrique.

I
La politique

Une des raisons de l’importance de la poésie de Laâbi tient dans son engagement politique. C’est le militantisme qui l’a mené en prison et qui lui a dénié son corps. Mais la pensée politique du poète n’est pas exactement celle d’un militant, plutôt celle d’un humaniste.

a) Raison de la politique
Avant de débuter par la période carcérale, il nous faut nous intéresser à ce qui l’a motivée. Il est nécessaire de rappeler que ce poète n’a commis aucun crime, ni rouge, ni blanc (de col blanc). Mais un simple crime de lèse-majesté, au sens premier du terme. Qu’on en juge : « proférateur je suis/ édifiant à l’insoumission/ un royaume » . Il s’agissait, on le voit, dès l’origine, de dresser un mur de refus de l’ordre.
Comment, en effet, quand on gouverne, ne pas condamner de tels propos parus dans les premiers mots de la Vie urgente : « je rappelle au désordre/ mot d’ordre/ insoumission/ il nous faudra des guerres/ des sièges plus meurtriers qu’aux croisades/ je veux un sang juste/ l’exacte vengeance ».

À côté de sa seule production créatrice Abdellatif Laâbi a créé avec des amis une revue littéraire qui ne mâchait non plus pas ses mots, Souffles. Il revendique encore aujourd’hui cette entreprise et la cautionne en en produisant l’intégralité sur son site électronique. Nous y retrouvons le ton violent du poète et de ses amis dans leur révolte contre l’esprit néo-colonialiste qui pesait sur toute l’intelligentsia du Maroc.
Ecoutons ces vers tirés du premier numéro de la revue, au premier trimestre 1966, et dont le registre n’est pas sans faire penser à Prévert : « Seigneur donnez-nous notre lot d’absurdités quotidiennes/ et préservez-nous de notre accablante liberté/ Je vous émascule » . À la violence du propos, s’ajoute l’atteinte à la religion puis l’insulte. Malgré la diffusion restreinte de ce périodique, sa nouveauté et son cri ne sont pas passés inaperçus. Il n’est que de lire rapidement un écho de la presse de l’époque : « doublement hérétique, ils utilisent la langue française, et ils sculptent à la dynamite » .
C’est pour un crime de penser et de dire que le poète a été condamné à huit ans de prison. Le voilà privé de liberté, le voilà en son corps négatif.

b) Prison
Mis à l’écart, le poète apporte, quant à lui, une vision claire de sa démarche, du lieu d’où il parle, de son histoire.
La poésie de Laâbi, comme toute poésie, est avant tout une recherche individuelle. Il veut « marcher/ vers [s]es racines » . Mais sa vie dépasse alors son propre destin : il devient un homme politique à son corps défendant. Et les deux se confrontent, s’affrontent peut-être.
Laâbi en a pleinement conscience : « mon peuple marche/ et j’existe/ rebelle » . On voit les deux entités s’assembler : l’homme et le citoyen, le poète et le révolté. On pourrait même penser que le poète ne peut exister que par sa rébellion, dans une étroite imbrication des deux axes individuel et collectif.
L’isolement carcéral permet au poète cette double aventure, autant restreinte à la seule âme, qu’ouverte à la condition humaine. C’est par le verbe que le poète se retrouve, et qu’il se rend compte d’être « à peine né à la parole » . S’ouvre alors une nouvelle naissance, une naissance poétique.
Mais ces huit années de prison ne peuvent pas être oubliées. Sa mémoire perdure tout au long de la vie : « Je m’en irai/ avec le secret de ma pyramide/ et le tatouage de mes barreaux » . Malgré la légère ironie, on sent le poids et la marque de la prison qui rappelle le signe d’infamie sur l’épaule des galériens et des bagnards.
Ce qui est extraordinaire ici, c’est qu’à aucun moment il apparaît que le poète ait douté de son chemin à parcourir. Huit années de cachot ne sont pas rien et pourtant on retrouve le poète tel qu’enfin la prison ne l’a pas changé. Parfois on entend sourdre une sorte de doute, une plainte : « Ecrire est dérisoire […] et pourtant » . C’est pourquoi l’écriture reste le maître mot pour le poète, elle le sauve dans sa solitude carcérale ; sans elle il n’y aurait pas de combat politique.


c) La politique
Laâbi veut « vivre sans maîtres » . On entend là un écho de la philosophie d’un Auguste Blanqui quand son journal criait : « ni Dieu ni maître ». Dans un pays où la religion est le soutien de la monarchie et où l’islam politique et militant va se réveiller, c’est une position politique audacieuse, dangereuse.
Cette référence nous renvoie directement à l’idéologie socialiste que le poète ne récuse pas. Il en défend les idées. Il va jusqu’à faire mettre en scène le discours des opposants, discours des humbles repris des propagandes officielles : « -Le socialisme, tu parles/ Ça ne marchera jamais chez nous les Arabes » et d’égrener ensuite les erreurs en Russie et en Chine , pour conclure par un argument en faveur de l’individualisme : « Solidarise-toi avec toi-même/ chacun pour soi ». Le poète n’est pas tendre avec ce discours-manifeste qu’il rejette en conclusion : ce sont les « relents des latrines du vieux monde ». Reprenant ainsi un discours individuel et non un manifeste politique, Laâbi se place au niveau de l’homme dans la lutte pour ses idées.
Il ne fait pas de théorie, il ne s’identifie à aucun dogme ni à aucun parti, mais proclame sa liberté de chanter l’homme et sa lutte pour l’amélioration de son quotidien. Nous en avons encore un exemple récent quand, à propos des prochaines élections législatives au Maroc, le poète lance sur son site internet un appel fédérateur en dehors de tous les partis contre les forces obscurantistes et archaïques des religions. Appel qui fait écho au cri que le poète lançait déjà dans le Discours sur la colline arabe : « Et vous prophètes imposteurs/ mahdis hypercachés/ leaders charismatiques soulevant les marées humaines/ par un simple cri tribal de ralliement/ sortez vos têtes/ montrez vos dents gâtées/ celles en or » . Le poème dénonce dans sa forte chute les mensonges des chefs religieux qui s’en prennent aux instincts les plus primaires des plus démunis.
C’est grâce à la poésie que le militant s’exprime pour une dénonciation politique, loin des idées : d’homme à homme, sinon de corps à corps, et plus largement, sociale, fraternelle.
II
Les hommes

Laâbi est un révolté politique, il parle fort contre les souffrances économiques imposées aux plus humbles. Mais on voit bien que le discours s’oriente non pas à partir d’un système de pensée, mais au contraire à partir des hommes. Ce qui l’intéresse, c’est la solidarité. Davantage même, la réelle fraternité qui peut s’instaurer entre eux. Et à partir de là, le poète peut chanter l’amour.

a) Solidarité
Laâbi est d’abord un poète solidaire, proche du combat de tous les opprimés : « Qui aurait dit que Gaza coulerait sans Alger/ Soweto dans Casablanca/ Et que dire de Bagdad à l’ère de Pinochet ? » Le poète n’a pas d’exclusive à sa revendication.
Il se veut l’écho de tous les sacrifiés de l’économie libérale : « ma voix vingt millions d’esclaves » . La rapide multiplication de la lettre « v » forme allitération et donne à lire le symbole de la victoire dans le même temps où le son rappelle l’immense part de l’humanité qui vit encore sous l’esclavage du salariat.
Pour appuyer son propos, le poète cite presque mot pour mot, mais de façon négative, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : « Dans notre pays, les hommes ne naissent pas égaux ». La thématisation géographique accentue la critique sociale. Dans une négation insistante, plus loin, il refuse Dieu : « Ni le soleil ni les oranges ou les phosphates ne sont des dons du ciel » . Ici, même le cosmos devient le fruit du travail des hommes.
Il faut ensuite écouter cette « lettre à mes amis d’outre-mer » dans laquelle le poète dit son intérêt pour les combattants de toutes les révolutions, de la Commune à mai 68 : « Vous les objecteurs/ dans le crépuscule […] vous les emmurés/ les exclus des sérails[…] vous les gisants/ les trouble-fête dans les usines pénitenciers […] vous les analphabètes/ des grimoires […] ». La poésie de la litanie dans les anaphores, la violence de l’adresse et la vérité des condamnations donnent à ce poème un grand moment de poésie sociale.
Le poète, dans ce contexte, se demande alors si « C’est encore loin le temps des cerises » , en écho à Jean-Baptiste Clément ; c’est bien de l’avenir de l’humanité dont il est question, de son avenir politique. Cette référence à la chanson révolutionnaire situe notre poète tout entier. Le poète ne cesse de chanter la communauté humaine, loin des idées trop exactement politiques.

b) La fraternité
C’est pourquoi Laâbi en appelle à la fraternité de tous les hommes dans tous les combats.
Ce qu’on appelle la fraternité, chez Laâbi, ne s’arrête bien évidemment pas aux frontières puisque aussi bien il chante le « Maghreb aux mains trouées » et qu’il veut une « parole donnée/ d’hommes à hommes » , comme une définition de la poésie. Le combat est foncièrement humain et le poète est pris de compassion devant le mal fait à l’homme de quelque parti qu’il soit. Ainsi il met en scène les bourreaux davantage que les suppliciés. Il comprend, même si bien sûr il ne l’accepte pas, le comportement des soldats qui ne font que leur devoir : « le gardien/ quand il a fermé les portes/ avait le même air bourru/ mais sans dureté » . Il est peut être plus dur, dans sa simplicité, avec le juge Ahmed D. : « il s’exécutait/ faisait ce qu’en haut lieu ON suggérait de faire/ bien qu’avec une légère gêne » . Chez Laâbi, c’est le prisonnier qui chante la peine du bourreau.
Un poème de prison nous fait toucher du doigt cette idée de fraternité, grâce, de nouveau, à la litanie, rythme fort qui emporte l’adhésion : « c’est encore une fois la fraternité des douleurs » , répète-t-il tout le long de cette « Grève de la faim ». Le poète ressent un réel sentiment envers les combattants pour la dignité humaine.
Sa lutte ne prend pas en compte les idées directement : « Ils étaient sept/ dans le quartier des condamnés à mort/ Âge moyen : celui du choix/ Identité : combattante/ pour une nouvelle dignité/ pour le pain fécond de la fraternité » . Notons bien que jusque dans un texte lourd et pathétique, le poète renvoie toujours à l’homme et à ses frères.
La parole instaure la fraternité. Prolongeant naturellement l’amour de l’homme, le poète chante maintenant l’amour de la femme.

c) L’amour
Abdellatif Laâbi est un poète de l’amour, à la manière d’Éluard, comme le souligne Jean-Luc Wauthier, auteur de la préface au tome I de son Œuvre poétique . Renchérissant sur Aragon, dans une sorte de facétie, Laâbi ne nous dit-il pas : « Je chante l’amour heureux » ?
En effet, l’amour a la capacité de détruire l’univers carcéral : « Les grilles disparaissaient/ Le toit volait comme par enchantement/ Nous étions loin, très loin/ de l’arène encerclée » . C’est l’amour qui redonne vie au corps, à ce corps qui est nié.
Il titre significativement un autre recueil La Guerre d’amour dans lequel son auteur retrouve la liberté, son corps et celui de la femme. Et cette « guerre d’amour » devient le jeu érotique par excellence, magnifié par le blason, thème incontournable de cette poésie : « Le fleuve te ressemble/ il a l’ondoiement de tes courbes/ la malice de tes poissons/ les berges grasses de ta vulve/ les saules pleureurs de tes cils humides/ les mouettes convulsives de tes reins/ il a ton cri étouffé/ et tes larmes » . Et, on le voit, le poète emploie les mots les plus vrais sans peur ni tabou.
L’amour, chez Laâbi, devient inséparable de son combat politique et c’est sans doute lui qui l’y amène : « Ma femme aimée/ l’aube rappelle à la présence/ La lutte reprend » . Davantage même, le combat n’est possible que parce que la femme l’a réveillé : « Puis vers toi ma longue marche/ pour mériter la parole » . La femme appelle le poète et c’est elle qui l’honore de son écoute, qui l’adoube, en quelque sorte. Ce n’est que parce qu’il aime qu’il peut combattre.

Le combat politique de Laâbi est né de son goût pour la rencontre des individus. Principalement de ceux qui souffrent. Et l’amour de la femme est le creuset de cette immense fraternité que le poète chante.
III
Le style

Précisément maintenant, il nous incombe de nous rapprocher du style du chant du poète, car s’intéresser à un poète, c’est essayer de comprendre pourquoi cette voix nous capte et capte le monde, pourquoi elle peut entraîner les foules, à la politique et à l’amour. C’est d’abord la violence qui s’exprime dans les premières publications inspirées par la lutte politique ; le style frôlera ensuite la tentation épique pour répondre aux idéaux des peuples. Enfin, revenant peut-être à des sources ancestrales, le poète va, naturellement, pourrait-on dire, revenir au lyrisme.

a)Violence dans l’écriture
La poésie chez Laâbi adopte, dès ses premières publications, un ton d’une grande violence. Violence d’abord dirigée contre le conformisme littéraire, contre les « Poètes, dégagés des contraintes, ayant licence pour tout : vin, mignons, polythéismes, apostasies » . Laâbi engage une vive critique vis-à-vis des poètes, jusque dans leur mode de vie. L’ivresse, la sodomie, la foi ont-elles un jour empêcher un poète d’être un opposant, un rebelle ? certes non, mais le poète se méfie des postures et des modes pour condamner l’académisme qui a partie liée avec l’autorité.
Cette violence s’exprime particulièrement dans le niveau de langage. Laâbi n’hésite pas à employer un vocabulaire grossier : « connerie » , « putain », « merde », « je t’en foutrai » , pour prendre des exemples disséminés dans l’œuvre. Ce n’est pas un poète démagogue qui voudrait faire jeune qui parle ici, mais un poète qui utilise cette violence contre l’intelligentsia. La correction du langage serait à mettre à l’aune de la correction des idées.
À cette violence lexicale s’ajoute la violence syntaxique et prosodique de la poésie. Ainsi les premiers mots d’Œil de talisman : « Meurt tout/ Cerveau rapiécé le long des cryptes » , pour lesquels le lecteur doit faire doit faire un effort de lecture.
Parfois aussi la violence s’inscrit typographiquement dans le vers par des espaces entre chaque lettre d’un mot. Ainsi « le c o r p s » (qui s’exprime ainsi pour réagir contre sa négation). Le vers est malmené autant que la syntaxe qui souffre de rapprochements surprenants ou au contraire de prose déliée. C’est malmener aussi l’ordre établi. Le poète se rebelle contre la sûreté de l’état… du vers et de la poésie.
Laâbi situe l’ensemble de sa poésie tout entière « au niveau du cri » , Il s’exprime mal et violemment parce que ses idées portent atteinte à la sûreté de l’état.

b) son style prend alors des accents épiques
Mais à côté de cette violence, le poète adopte un ton volontiers épique lorsqu’il chante le combat politique. Le poète prend d’abord des accents lyriques pour évoquer sa peine, sa responsabilité et aussi sa mémoire : « je ne peux pas abandonner mes morts » . L’affectation personnelle de l’adjectif possessif « ses » renvoie à une idée selon laquelle le poète se sent investi d’une idée de poursuite d’un combat commencé bien avant lui et dont il se sent l’héritier.
Le poète rallie ainsi à sa lutte toute l’histoire du monde qui ne manque pas de méfaits : « Hiroshima Auschwitz […] Bagdad Moctezuma […] Arméniens Aborigènes Kurdes Albigeois » . Dans une série impressionnante de noms, le poète englobe tout à la fois les hommes et les pays, les idées et les faits pour mieux montrer la grandeur de son projet. Son poème se grandit alors aux dimensions du monde dans une épopée moderne.
Le poète évoque le « peuple en marche » qui apparaissait déjà dans un des premiers poèmes : « Mon peuple marche/ et j’existe/ rebelle » . L’être se confond avec son but : il devient le sujet de son poème et de son histoire. Le poète incarne alors lui-même le héros épique : « je reprends à mon compte/ les mémoires plombées » , où le rythme alexandrin vient conforter le ton. Ses accents épiques participent de sa lutte pour la fraternité.
Bien conscient de cette charge qu’il se donne, peut-être plus tout à fait à son corps défendant, le poète s’associe aux bardes antiques : « Je me rêve parlant/ comme nos vieux aèdes » . Il est le héraut des combats de son siècle. Même si trop souvent il ne peut que pleurer : « je veux dire aux hommes/ la couleur du chant brisé […] je dis enfin/ ce pays qui m’est blessure » . Dans cette plainte, c’est bien le poète épique que l’on entend.
La poésie épique recrée l’homme dans toutes ses composantes pour le faire naître à sa propre histoire. C’est alors qu’il revient vers son premier compagnon celui de tous les jours, la femme, au lyrisme premier dans son intimité.

c) Lyrisme
Abdellatif Laâbi est un poète qui chante aussi l’amour des hommes, de ses amis, de la femme.
« J’en appelle à un nouveau lyrisme » revendique-t-il, voulant ainsi rénover la poésie. Alors notre poète ne serait pas épique mais lyrique. En réalité, le poète ne s’impose pas un système, il est toujours à la recherche d’une voix, même s’il multiplie les invocations. Ainsi, plus loin dans le même poème, il en « appelle à un nouveau réalisme » . Mais il n’y a pas contradiction entre tous les tons, épique, lyrique et réaliste : d’un côté on chante le peuple et ses luttes, de l’autre, on chante son corps pour qu’il se réalise dans la vie quotidienne.
Le lyrisme est proprement l’expression de soi. Le poète ne se paie jamais de mots : « Halte aux discours/ on y oublie d’écouter son corps » . Et voici que le corps, rendu négatif par la prison, devient positif, qu’il se réveille, qu’il s’aère après les années passées en cellule et qu’il exulte à simplement se sentir vivre. On comprend alors qu’il veuille parler vrai. On n’a pas tant souffert pour se mentir par des formules creuses, une langue de bois et des slogans vieillis.
On s’engage quand on écrit mais on « n’oublie pas/ que tu es l’étranger » , « étranger d’abord à soi-même » . C’est alors sur le ton de la plainte que le poète chante son exil français dans un beau lyrisme : « Naufragé/ avec cet idiome du fond de la gorge/ et ton savoir faire d’Andalou métissé d’Amazigh » . L’exotisme linguistique fonctionne ici de pair avec le sentiment de rejet.
Le ton peut alors se muer de langue d’amour en amour de la langue : « Amort/ Amourir/ Amourant/ Je t’ameurs » . Dans une belle invention de mots, le poète réunit Éros à Thanatos. En poète qu’il est avant tout, c’est la langue, ici, qui l’intéresse. L’écriture est sa bouée de sauvetage. Davantage, peut-être, sa raison de vivre : « Écris/ écris aussi vite que tu peux » . L’urgence de l’écriture manifeste un réel besoin de se placer au niveau des mots qui seuls permettent de penser et d’agir.

La voix d’un poète se révèle plus importante que le poète lui-même. Ses combats, politiques et sociaux, s’ils le portent un moment, s’effacent au cours du temps pour laisser aller le chant qui seul demeure comme la marque propre du poète. Qu’il soit fraternel ou d’amour, ce chant reste le meilleur message dans ses dimensions politiques pour soutenir la vie quotidienne et demeurer à hauteur d’homme.

Conclusion

L’univers carcéral fut un moment initiateur dans la vie et l’œuvre de notre poète, puisqu’elle l’a privé de son corps. C’est cet événement majeur qui l’a lancé sur les routes de l’errance et de l’exil. Elle s’est transformée en lutte devant l’adversité. Le combat du poète a toujours été celui du combat politique et social pour la libération de son peuple, des peuples de la terre. Si son corps a disparu, sa voix est montée du tréfonds des cachots pour faire entendre un chant inouï sous ces latitudes. De l’obscurité et de l’étroitesse est né un corps lumineux qui porte une voix large, que tout le monde peut entendre.
Parce qu’il a refusé dans sa poésie toute récupération politicienne, parce que son chant est demeuré au niveau des hommes et que sa voix résonne dans tous les cœurs, Laâbi est devenu un poète fraternel : « Je suis né/ pour aimer/ la haine m’est étrangère » . C’est le même amour pour l’humanité qui le conduit vers l’amour de la femme. Même et surtout si cette voix est parfois brisée par les épreuves du combat.
Mais il serait illusoire de séparer le poétique du politique, parce que l’un comme l’autre procède du langage. Laâbi est un poète qui fait de la politique, qui veut agir sur le plan social. Et s’il n’était pas poète, peut-être aurait-il moins le pouvoir d’agir. C’est pourquoi sa poétique peut prendre différents tons qui emportent l’adhésion.
De nos jours où le corps, en poésie comme ailleurs, a tendance à trop se faire voir, chez Laâbi, il se fait discret, comme négatif : mais ce n’est plus une ombre, c’est une voix.
Les deux noms de F. J. Temple

Lecture donnée en 2006 dans le cadre du Mercredi du poète au café littéraire le François-Coppée



« Je suis un arbre voyageur/ mes racines sont des amarres// Si le monde est mon océan/ en ma terre je fais relâche// Ma tête épanouit ses branches/ à mes pieds poussent des ancres// Loin je suis près des origines/ quand je pars je ne laisse rien/ que je ne retrouve au retour. » La double métaphore maritime et végétale rend compte de la double postulation du poète : d’un côté la terre, « ma » terre, précise-t-il, de l’autre, la mer qui s’offre aux pieds de la ville pour l’inviter aux explorations. Relevons aussi la surprise de l’enjambement des deux derniers vers : « Quand je pars je ne laisse rien/ que je ne retrouve au retour », qui rejoint l’oxymore du vers précédent, « loin je suis près des origines ». Le poète tente de réunir dans une même voix les deux sources qui constituent son être : le sol natal et ses voyages.
De cette double orientation naissent deux noms donnés au poète par des « hommes-frontières ». La poésie de Temple est une aventure ontologique.
Le paysage natal forme le poète et l’invite au voyage. Les pays et les gens que le poète rencontre impriment de nostalgie tous ses périples et le poussent au lyrisme. C’est par ce chant, que nous analyserons enfin la façon qui le pousse à la recherche de soi-même, à travers les autres, les femmes et jusqu’à Dieu.


1 Les lectures, la culture

a) Une terre

Le premier nom du poète lui est donné par la terre. Tous les livres de Temple insistent sur un point précis, donné en quatrième de couverture : l’auteur est né et vit à Montpellier. Ses racines sont là, dans ce Languedoc méditerranéen, comprimé entre la mer et le causse. Le recueil Villages du sud en est le manifeste, qui ajoute à la liste des villages et des lieux-dits, une litanie, un hymne : « Villages en sueur […]/Villages crissants […]/ Villages de lagunes […]/ Villages qui sentent l’amour […]/ Villages où se répandent des soleils chargés de vins, village de tourdres […]/ Villages où l’homme se mesure à lui-même, se reconnaît, s’honore, se parle et parle à ses racines » . Cet appel, aux « villages », sur le mode vocatif, les fait revivre. Le poème prend des tons de prosopopées qui nous font littéralement voir ces pays du sud, assommés de soleil, pays que le poète connaît d’un amour intime et où il reconnaît ses racines. Et la liste des villages apporte une pointe d’accent au phrasé de Temple : Saturagues, Fabrègues, Saint-Guilhem-le-désert, Mèze, Vic-la-Gardiole, Maguelone, Saint-Georges-d’Orques, Sainte-Croix-de-Quintaillargues, Frontignan, Bouzigues, Castelnau-le-nez, Villeneuve-lès-Maguelone, Sommières, Puéchabon, Clapiers, Palavas, Guzargues, Le Grau-du-roi, Argeliers, Balaruc-le-vieux. Nommer, c’est s’inscrire dans le monde, dans son monde et le poète s’installe, s’ancre dans son pays par l’écriture.
Et c’est « d’outre-terre » que sont venus les peuples de l’Aubrac : « emportés par le vent du destin/ vers ces noires landes jaunes/ où des oiseaux démesurés/ ont dans la pénombre des temps/ déposé leurs œufs de granit » . Les images que nous donne le poète de son pays sont incomparables. Tout y parle de l’origine, des hommes et des animaux. Le poète crée une mythologie personnelle qui fait venir les pierres levées de l’Aveyron d’un univers fantastique. « Où suis-je ? » se demande-t-il. Pour répondre : « C’est mon pays », avant de tenter un autoportrait du poète en homme des causses : « Cet homme qui ressemble à la terre,/ peau d’écorce, chair d’aubier,/ jambes de racines torses,/ oint du musc des troupeaux,/ qui marche toujours sur les sentes/ où mugit la conscience perdue/ dans la rumination des siècles,/ c’est moi. » L’homme se confond non seulement à la terre, mais aussi aux animaux, aux arbres, pour retrouver des origines intemporelles. Retenons cette formule « oint du musc des troupeaux » : on a là un véritable baptême de sueur, d’intime relation avec les animaux. Baptême auquel feront échos deux autres que recevra le poète. Temple se peint en paysan du Larzac, terre aride et dure, froide en hiver, chaude en été, hautes terres par leur altitude et leur origine volcanique qui les font remonter aux origines de la formation de la terre. Ce paysan devient alors comme les animaux dont il est le frère, issu de la terre, venant d’elle comme une autre racine, un œuf, un agneau.


b) Les deux oncles

Je reprends à dessein cette formule associée à Cendrars . Ces deux oncles représentent pour l’enfant des pères spirituels, ceux qui vont le guider, ceux qui vont l’amener au baptême.
Le premier de ces oncles, en fait un grand-oncle ne vient que sur le tard dans la vie du poète, au hasard de la découverte d’un journal intime que cet aventurier rédigea sans le publier : « un oncle barbu qui avait franchi à dos de lama les frontières du royaume inca, chassé l’anaconda avec un chien malade dans les marécages de l’Argentine, enjambé les corps endormis des gauchos dans les corridors nocturnes des posadas sous le regard mauve de navajas piquées dans le plancher » . Par l’accumulation, le poète donne à voir un aventurier aux multiples souvenirs. L’exotisme des mots relève de cette propension à faire rêver le lecteur, en même temps que le poète.
Cet oncle avait « avait ramené dans ses valises des sacs de cuir bourrés de serpents mortels, de petits coralles vermillon, des mocassins, des jararacas prolifiques des surcucus capables de foudroyer un régiment de bothrops-fer-de-lance dont le venin arrête les hémorragies et aussi de noirs mussuranas inoffensifs ; cet oncle avait voyagé avec les derniers ‘hommes-frontières’» . Même revisitée par l’adulte, l’image de cet homme produit un effet certain sur celui que fascinent l’Amérique, sa faune, sa flore, et ses habitants, les « hommes-frontières ».
L’autre oncle apporte avec lui l’attirance vers l’Afrique. « Tandis qu’il piochait l’oncle Blaise me parlait du désert des méharées, à travers le Sahara, du Tibesti à la Mauritanie, couchant sous la tente avec les Touaregs » . Précisément des « hommes-frontières ».
On peut remonter plus loin dans la recherche du mystère, et cet oncle s’y emploie, très concrètement dans ses activités d’archéologue auxquelles il fait participer son neveu : « Peu à peu la tombe était dégagée et c’était bientôt le moment, qui valait des siècles, de soulever la pierre plate qui recouvrait l’ancêtre. Celui-ci gisait dans une terre qui conservait aussi ses armes, pointes de flèches pédonculées, à barbelures, dentelées ou crénelées, en feuilles de laurier, pointes de lance, éclats de silex, perles de jade, de gypse, d’ambre, de schiste, pendeloques, alènes d’os ou de métal, tessons, dents d’animaux, mêlés à la pierraille, aux racines des buis et des cades. Il était là, le vieux guerrier, avec une petite pointe de silex finement taillée, incrustée dans son tibia, enterré pour l’éternité. Non pas pour l’éternité. Nous étions là, l’oncle Blaise et moi, dans la contemplation d’un crâne qui regardait, du gouffre noir de ses yeux, ces intrus qui avaient interrompu l’absence du temps. Depuis six ou sept mille ans, il ne nous attendait pas. Mais si j’avais alors connu le poème, j’aurais pu l’invoquer : « pères profonds, têtes inhabitées ». J’avais peut-être devant moi mon très lointain arrière-grand-père, si lointain mais si proche, un contemporain, si l’on pense aux deux cents millions d’années des limules. » La découverte a de quoi impressionner le jeune garçon. Le poète, plus tard, trouvera là une de ses racines, une origine. Celle-ci ne peut cependant pas concurrencer le chant des limules, d’où un sentiment de déception autant que d’étrangeté, voire de viol.
C’est pourquoi le refuge dans la littérature lui semble encore le meilleur moyen de voyager.


c) Les lectures

Les écrivains de Temple se classent deux parties : d’un côté, ceux qui voyagent, ceux de la terre, de l’autre ceux qui questionnent le langage dans l’aventure de l’être.
Dans la première catégorie, ceux du voyage, nous rencontrons d’abord Jules Verne nommé étonnamment : « le plus grand poète des deux derniers siècles » , Puis vient Hérédia : « Vers quels Cipango n’allais-je pas, vers quels Orients » , qui renvoie bien évidemment aux « Conquérants », poème évocateur s’il en fut. On passe ensuite aux vrais voyageurs : le voyageur de luxe que fut Valery Larbaud : « Le train qui m’emporte vers le terminus de l’Europe/ s’arrête parfois dans des gares béantes de feu/ […] ce jeune homme gras ressemble à Barnabooth/ dans la moiteur je rêve à Fermina Marquez » . Le voyage lui-même est un palimpseste : il s’agit de mettre ses pieds dans les pas de ceux qui nous ont précédés. C’est par l’intérêt porté à l’auteur de Childe Harold Pilgrimage que Temple a écrit l’histoire de la fille de lord Byron, Médora, enterrée en Aveyron. On voit comment le poète s’attache à retrouver chez les écrivains tout ce qui se rapporte à eux, à leurs œuvres. Cette tombe, dans « sa » terre d’Aveyron, le relie deux fois au poète.
À côté des écrivains proprement voyageurs, l’œuvre de Temple est traversée par ceux qui sont attachés à la terre. Ainsi Pline le Jeune , dont il fait une large citation à propos de l’éruption du Vésuve. Chateaubriand est l’objet quant à lui d’un pèlerinage à « Combourg » : « Il était là, ce cœur/ à l’écoute des arbres/ et du temps vaporeux.// La douce souvenance » . La forme emphatique de « Il était là, ce cœur » montre à quel point Temple est sensible au lieu habité par l’écriture.
Notre deuxième axe comprend les écrivains qui intéressent Temple dans leur rapport avec leur questionnement ontologique. Shakespeare, notamment, avec la célèbre citation tirée d’Hamlet : « Être ou ne pas être […] ne cherchez pas ici/ ce que savent les arbres/ et l’eau claire de l’Avon » . La réponse à l’interrogation doit venir des éléments. « Etre », c’est la raison qui le pousse à venir au-devant des poètes, sur leur terre, pour les connaître davantage, chaque écrivain étant pour le poète l’homme d’un lieu. Et c’est en voisin qu’il est sensible à l’aventure spirituelle de Joë Bousquet : « Traduit du silence, écrit par un homme qui vivait la nuit, cloué au lit depuis sa guerre » . Le nom n’est pas cité, comme si seul le titre devait porter en lui toute la dimension de cette entreprise.
Il faut enfin mentionner les écrivains que Temple a connus et dont il tient à reconnaître les lieux de leur vie et de leur livre, et dont, paradoxalement, nous ne dirons rien, tentant de rester bref : ils font partie d’une autre anthologie, celle du vécu : Blaise Cendrars, Lawrence Durrel, D.H. Lawrence, Henry Miller, Joseph Delteil, David Gascoyne, Richard Aldington.
On voit comment ces lectures demeurent une nourriture essentielle, existentielle, comment elles le relient à la terre et comment tout à la fois elles l’en éloignent pour mieux la retrouver. Elles mèneront l’adulte à parcourir, sinon le monde, pour le moins les lieux dont il a rêvé, et qui ont fondé sa naissance.
La terre occitane, deux oncles et des lectures ont marqué à jamais l’homme qui va devenir ce voyageur à la recherche de sa propre identité.


2. Les voyages

Le voyage chez Temple s’inscrit dans une démarche existentielle qui prend appui sur la littérature autant que sur le voyage lui-même : les deux étant inséparables. Mais le départ demeure toujours autant un arrachement qu’un espoir, c’est pourquoi le chant de Temple se teinte d’une grande nostalgie tournée vers l’être qu’il fut.

a) Les voyages

Le voyage appelle le poète comme il l’invoque et le convoque par de grands élans lyriques : « À la pleine lune sonnez du cor […]// Nous proclamerons les Noms et les Nombres/ qui marchent depuis le commencement/ au souvenir des paroles premières […]// Sonnez du cor dans les villes mouvantes […]// Sonnez du cor levez-vous dans l’aurore/ qui nous revêt d’iris et de safran/ pliez les peaux affaitez vos montures/ il faut partir vers les herbes naissantes/ où l’ancienne mémoire nous attend. » Ces voyages vont éprouver leur nécessité pour celui qui part à la recherche de l’origine. D’où une lourde nostalgie qui émane de leur relation poétique.
Le Nouveau Monde attire le poète : « J’étais à Nantucket. Nantucket existait. J’existais donc, puisque j’étais à Nantucket, dans le gel de décembre, buvant du thé au rhum avec Grant et Orland à la Pollard Tavern, tandis que des escouades de pétrels glapissaient en se jouant de la galerne… » . On voit quelle conscience a le poète de sa propre existence face à ses mythes. Il ancre dans le réel cette seconde patrie littéraire à force de noms propres, tandis que l’évocation de la nature renvoie davantage à un lien commun avec les lecteurs. C’est à partir de la réalité et non des lieux communs que Temple décrit ce qu’il voit où il se trouve : « L’oiseau rouge/ du New Jersey/ Lance son cri/ dans les sumacs. » « Tu lances ta ligne/ dans le Potomac/ et tu souris.// Nous allons rêver/ Vers Chesapeake Bay.// Nous buvons ‘Chez Odette’/ du vin rouge de Californie/ en parlant de femmes/ et de Beiderbecke./ Il fait soleil sur ta peinture. » Même si le lieu est commun, telle ou telle auberge, il est mythique par son nom : le Potomac, Cheasepeake Bay.
« À vrai dire, elle [l’Amérique] m’appartenait depuis ma plus lointaine enfance. Plongé dans les lectures, à l’Enclos, aurais-je pu imaginer que mon ‘rêve américain’ continuerait d’en être un en se réalisant ? » C’est ce qui apparaît de plus fort chez Temple : il est parvenu à réinscrire son mythe dans la réalité.
Mais on voit bien que c’est encore l’enfance qui constitue le pôle central de la recherche du poète, d’où une grande nostalgie.

b) Nostalgie

Il ne s’agit pas ici d’une simple nostalgie, celle que ressent l’homme à l’évocation de ses jeunes années. Chez Temple, ce sentiment remonte très haut et très loin, puisqu’il cherche à découvrir l’enfant qu’il fut, l’être qu’il est : « Comment donc puis-je m’intéresser à l’enfant de cinq ans qui porte mon nom mais dont l’homme qui a tenté de le retrouver est tout aussi éloigné que je le suis maintenant de lui ?// Nous ne sommes que des aliénés. Il n’est que de nous réfugier dans la seule réalité de notre propre mythe » . Le poète est un autiste qui peine à sortir de son monde d’enfance. Le temps emporte les êtres mêmes que nous fûmes.
Et le voyage, en précipitant d’une certaine façon et le temps et l’espace, participe de cet effort de sortir de la folie narcissique autant qu’il la génère : « Je me suis perdu sur la terre/ Sur chaque rivage un peu […]// Je me suis perdu, chaque escale/ Me fut tombe […]// Je me suis perdu dans le feu des longitudes […]// Je me suis perdu un peu partout où le vent pouvait emporter une voix humaine […]// « Je me suis perdu dans le monde » . La litanie met bien en valeur la perte de soi et du monde, tous les deux soufflés comme fétus.
La nostalgie, malgré son chant élégiaque, n’abandonne pas sa conscience, sa distance qui peut aller jusqu’à la dérision : « Quelque chose meurt en moi […]// O lune, ris de la rose noyée ! » Le voyage se double ainsi souvent de la mémoire qui la fait naître. Ainsi ce souvenir qui remonte. On s’emporte toujours soi-même dans ses voyages, on ne recherche que soi, alors même qu’on veut découvrir autre chose pour se libérer. « Pourquoi le passé est-il si lourd ? » , se demande-t-il un peu plus loin. « Nous voici désormais condamnés aux mirages/ à l’herbe amère des anciens jours » . Le chant du poète est bien une élégie douloureuse.
Ainsi le voyage se double-t-il d’un sentiment ambivalent. D’un côté le plaisir du voyage lui-même, de la découverte des lieux de ses lectures, mais de l’autre il y a cette mémoire de l’enfance : « Je ne sais joie plus douloureuse que la joie des souvenirs répandus/ Celle des visages. […] Je ne connais joie plus douloureuse que la vue des souvenirs répandus aux flancs légers des valises désertes. » Ces deux vers enferment dans leurs rets tout un poème, douloureux de l’impossibilité de dire : « Qui me dira ce soir la musique des cordages/ Et celle enivrante des hasards/ Gigantesques. […] Ah, si je pouvais dire quelle musique s’élève de terre aux quatre coins du monde […] Ah, qui me dira ce soir la musique étrange des forêts pleines d’ilang-ilang. » Le voyage ne renferme dans son souvenir que la nostalgie de n’être pas là, la nostalgie du temps et de l’espace qui se séparent. On en revient toujours vides de paroles non dites, d’hommes trop vite entr’aperçus, de paysages qu’on n’a plus sous les yeux, d’un peu de soi qu’on a laissé au port d’attache.
Alors commence « le chant terrible de la mémoire » qui doit redonner au poète par la force des mots un autre nom que le sien.


c) Le lyrisme

La poésie de F. J. Temple est marquée par un profond lyrisme qui semble paradoxal chez cet homme par ailleurs pudique et discret.
Ainsi nous avons souvent des exclamations : « donne-moi ta mémoire, O désert ! » . Des reprises de vers qui rythment le poème : « J’ai pour toi préparé […]/ J’ai dessiné[…]/ Je donnerai […] » . Reprises qui sonnent parfois comme des litanies, ainsi les incontournables : « j’ai vu », propres aux voyageurs : « Et moi aussi j’ai pris la diligence[…]/ J’ai vu les sauges grises » , « Je suis venu par le ‘California Zephyr’ […]/ J’ai vu l’aube peindre en rose/Les hautes cimes de la Sierra Nevada » .
La forme de la litanie peut prendre des accents de douleur face aux paysages qui le glacent, face aux souffrances du monde : « En moi la nuit aux yeux de fer/ Contre le cœur mauve des gloires,/ En moi l’Empire aux couronnes d’étain/ Sur les balafres du silence,/ en moi le sombre cri des plaines/ Où gît l’odeur aveugle des blessures » ; et il continue : « Voici le coq enchaîné dans le sang […]// Voici le coq en sa robe d’augure […]// Voici l’urne où mûrit l’huile des marécages […]// Voici les grandes herbes en mouvance […]// Voici le cri du jour en tunique de rime. » Litanie du réveil vécu comme une mort, « mort de mon sommeil ».
Le poème de Temple demeure cependant un chant, un poème lyrique, et le poète, alors, est heureux de pouvoir proférer des odes : « et je chante/ les fleurs du silence » ; « Je chante comme arbre à guitares […]/ Je chante le sang noir des Sept Cités de Cibola […] / Je chante Alvar de Nunez Cabeza de Vaca […]/ Je chante rouge la mort de Sitting Bull […]/ Je chante noir la mort illuminée de Sitting Bull […]// J’enchante les oiseaux, les femmes de vos nuits […]// Je ne suis pas d’ici, mais je chante. » Antienne reprise et allongée : « Je ne suis pas d’ici, mais je chante/ Le bruit triste des cuivres brisés. […]// Je ne suis pas d’ici, mais je chante/ Les bronzes de sueur des assemblés chorales/ Dans les grandes aires de poussière. […]// Je ne suis pas d’ici, mais je chante/ Le rude laboureur Abraham Lincoln,/ Ce Capitaine, O quel Capitaine!/ Mille chants, j’entends chanter l’Amérique/ J’entends chanter les barques sur les fleuves,/ Capitaine, O Capitaine,/ J’entends chanter l’Amérique dans ses plaines.// Je ne suis pas d’ici, mais je chante./ Je chante les oiseaux purifiés dans les savanes/ Et te salue, sur tes ergots de ciment. » L’ode se gonfle à la hauteur de l’épopée à l’évocation des héros et des guerres.
Cependant, malgré le souffle épique qui gonfle ces vers, un sentiment de perte se fait sentir par des interrogations répétées qui ont valeur d’aveu de souffrance : « Où donc le ciel puise-t-il ses déluges/ pour envahir les âmes démâtées ? […]// Où commence la mer, où le terme du ciel,/ Où le port apaisant de nos pensées sans voiles ? » . Pour finir par une exclamation des plus lyriques : « O moi, blessé, noyé, perdu de gestes vains/ irai-je, en quel asile, abriter les tourments,/ penché sur les croix blêmes des absences ? » Ce cri est lancé à travers la mort, l’absence et la déperdition de soi.
Les voyages rêvés et vécus appellent une nostalgie profonde d’un être qui se perd dans le temps et l’espace. Seul le chant lui rend une identité parce qu’il vient du plus profond de lui.


3. La recherche existentielle

Nul n’est poète s’il n’est pas à la recherche de soi-même. Chez Temple, cette quête est passée par la lecture, puis par son prolongement qu’est le voyage. Mais « Partir, c’est mourir un peu », a dit un autre poète . Dans cette œuvre, il s’agit de lutter contre la mort, de celui qu’on fut, de soi-même, des autres et du monde. De fait, il s’agit de se retrouver à travers sa naissance, le contact avec les femmes, et par elles, avec Dieu et les hommes qui lui donneront enfin un baptême.


a)La femme

La femme octroie à l’homme un surplus de considération : « mes yeux te disent/ quand tu es là je deviens beau » . Elle est un miroir qui renvoie une image rêvée, socialisée, narcissique.
C’est ce qui rend les rapports amoureux parfois tendus à l’extrême : « Couteaux sur nos regards/ telle est la joie du désespoir » . La femme est une éternelle souffrance qu’exprime un nouvel oxymore : « Le feu repousse/ qui le cherche ;/ j’ai refermé sur toi/ mes doigts vides » , après une figure proprement poétique dans sa tradition de l’amour courtois : « Le temps me brûle immobile fuyard/ Est-ce l’amour l’ombre de ton regard// Est-ce l’amour cet ange des ténèbres// Est-ce l’amour cette cendre qui neige […]// Je vis de mort où je meurs de désir » . La multiplication des oxymores dit combien la relation féminine chez Temple est d’une grande complexité. L’interrogation sous forme de litanie laisse le poète sans amour.
Mais, fort heureusement, la relation amoureuse n’est pas uniquement dite sur le plan de la souffrance. Au contraire, Temple y voit une union. L’homme et la femme ne font plus qu’un, le couple sans lequel aucun des deux ne peut vivre : « Qui t’arrache de moi/ m’arrache,/ vaincu, sans mémoire. » L’amour permet ainsi de donner au poète une part de lui-même, celle précisément qu’il cherche. Hors la femme, l’homme est sans passé.
Il fait d’elle un beau portrait : « Une fleur inconnue […]// Une femme inconnue, née d’elle-même/ sur le sable d’amour lointain,/ Une barque au ventre d’ébène/ Ouvre un silence de sommeil/ sur mes rêves d’adolescence. […]// Et moi qui parle invisible et blessé. » Ce « ventre d’ébène » nous fait immanquablement penser à la mère du poète jouant au violoncelle, seule image que nous laisse voir le poète, éparpillée ici ou là dans les textes de Temple : « par quel coup d’archet/ jaillie des mamelles de la lune,/ quatre cordes entre les cuisses/ le dieu Pan bourdonne en son antre » . La mère est érotisée à la manière d’une femme et les images fournissent de puissantes envolées vers l’imaginaire, vers le sacré de l’origine : « Quand la nuit pénètre la mer/ luisant de mille ardoises/ ma mère est là/ dans l’odeur des alyssons/ et des lys de sables. » Se surimposant à la paronomase, les jeux de mots et de sons, entre « alyssons » et « lys de sables », provoquent le lecteur pour le renvoyer à une érotisation antérieure à la naissance. Par la femme et la naissance, le lys en est l’élément symbolique, le poète approche à la métaphysique.
La femme donne naissance à l’homme. Non pas la mère, mais la femme alter ego, l’objet d’amour, celle qui fait d’un enfant un homme : « Infatigable,/ je vais vers qui je fus./ Je porte en moi qui me donne la vie./ On me nommera homme/ à cause de toi. » Il s’agit toujours encore de se nommer.


b) La mystique

« Sur les sommets tabulaires de la Black Mesa, les divinités du désert devaient se pencher de leur balcon de basalte, comme on nous dit que faisaient les dieux de l’Olympe, au son de l’aigre flûte bergère et du tambour de peau de chèvre. Je n’évoque pas la Grèce par hasard. Ce pays, lointain, lui ressemble par la vertu qu’il a de vous persuader que les dieux sont bien là, dans la terre colorée, les roches aux silhouettes changeantes et les sombres forêts des montagnes. Dans ce coin d’Amérique, le temps s’est arrêté. Rien ne peut faire que l’esprit a présidé au commencement du monde n’y demeure. Les Indiens sont toujours là, immuables après mille et mille ans, dans leurs villages de terre sèche, avec enfants, dindons, maïs bigarré, haricots, courgettes, tabac, turquoise, et la silencieuse vitalité qui coule en eux comme le Rio Grande dans ses gorges profondes. Souvent j’ai cru voir, au milieu des danseurs empanachés de plumes, Achille ou Hector parés pour le combat; souvent j’ai croisé Nausicaa, ondulante et brune, à la jambe un peu lourde, puisant de l’eau à la citerne avec la jarre polychrome semblable à celle de Mycène ou de Cnossos. La vigne et l’olivier rejoignent le maïs, porteur d’une civilisation stoppée dans son élan, pétrifiée dans son silence. » Dans ce passage il me semble lire pour la première fois un parallèle entre deux civilisations apparemment contradictoires. Le Nouveau Monde de Temple rejoint le monde archaïque dont nous sommes issus. Le poète retrouve ainsi, dans l’Ouest lointain, le Far-West, la renaissance du monde.
C’est pourquoi la poésie de Temple se nourrit de la figure christique. Ce Christ est un homme profondément chtonien : « C’est par les veines de la terre/ que vient Dieu,/ par les pieds qui sont racines/ dans l’humus et la pierre,/ vers les cuisses, l’aine humide/ et douce/ comme un herbage de varaigne,/ et non du ciel/ virginal/ où il ne trône pas. » L’érotisation de cette évocation rejoint la métaphore du corps, « les veines de la terre », pour mieux assurer une vision humaine du Christ.
La Passion est revécue parce qu’elle concrétise la renaissance : « Voici mon corps, ce pain de paysan […]/ Voici mon corps, orné de vomissures » . L’élément nourricier est troublé par l’élément de rejet qui symbolisent à eux deux, dans une simplicité proche de la trivialité, la mort et la renaissance. Les paroles sont les mêmes que dit le prêtre lors de l’office : « Lorsque étrangère, en une ville de douleur,/ l’aube durcira tes paupières,/ les douces larmes d’une pluie d’été/ te berceront de musiques lointaines,/ en mémoire de moi. »
Enfin, la mort du Christ, c’est celle du poète : « En vérité je suis mort […]// J’allume un feu secret/ pour les rives du ciel/ dernier défi haute prière/ vers les dieux abolis. » Comme le phénix, c’est au moment de cette mort symbolique que le poète acquiert toute son identité, une identité double qui correspond à sa double postulation de voyageur et de sédentaire.

c) Une recherche de l’être : les deux noms.

Le poète met en évidence les marques de cette seconde naissance que lui ont offerte les hommes dans ses voyages. Il y a acquis un nom. Deux même, un en Algérie : Dib, « l’Homme-qui-tue-le-chacal », l’autre en Amérique, « Celui-qui-marche-dans-le-soleil ».
« voilà trente ans j’enroulais mon chèche autour de ma tête lorsque le vent soulevait le sable du désert, dans les terres salées du Sud-Oranais, dans les chotts, sous les eucalyptus du bivouac de Cassaigne, dans les gorges rouges des Aurès. Mon nom était Dib, ‘le chacal’, car j’avais l’art de dépouiller, sans répugnance aucune, ces bêtes pour le compte des Arabes de mon escadron ; nous revenions chaque soir de nos expéditions de chasse avec deux ou trois chacals que je pelais aussitôt sans attendre que la rigor mortis en ait durci les carcasses, et je clouais les peaux grasses et puantes sur les portes, sous l’œil aigu et respectueux de mes types qui m’avaient sacré Dib, l’homme-qui-tue-et-pèle-les-chacals, qui n’en craint pas l’abominable odeur ; c’était tout juste s’ils ne répandaient pas le bruit que j’en dévorais la chair nauséabonde » .
Un autre baptême lui est octroyé par les Indiens, les vrais, ceux de ses rêves, de ses lectures, qu’il a réussi à rencontrer, à être presque des leurs, vivant avec eux leurs rites et leurs coutumes : « Béni par les divinités qui dansent sur les montagnes, un nom me fut donné. J’eus des frères et des sœurs. » Ce nom n’est pas dit, par modestie, déférence et pudeur au cœur du lyrisme des vers : « Moitié espagnol; moitié anglais, il m’expliqua que les enfants m’avaient donné un nom. Je n’ai pu transcrire mon nom indien, mais je sais que depuis ce moment j’avais désormais à Taos des frères et des sœurs. J’étais pour le vieillard, Achuleta, ses enfants et ses petits enfants, et peut-être pour les enfants de ceux-ci sur la terre et dans le ciel, ‘celui-qui-marche-dans-le-soleil’, parce que j’étais arrivé chez eux de l’Orient » .
Le poète se construit par et dans ses voyages, il se redonne une famille d’élection, qu’il refonde à sa manière. Le poète, l’homme, est fier de s’être fait donné un nom - et non de l’avoir imposé- par les Indiens : cela signifie qu’il est reconnu comme un des leurs. La pérégrination inscrite dans le nom (d’est en ouest) devient le signe d’une constitution de l’être en mouvement, en marche.
On pense à cet autre Lawrence, d’Arabie celui-là, qui lui aussi s’était fait arabe par amour et respect du peuple qui le recevait, ou encore à Rimbaud l’Ethiopien. Ce n’est pas un écrivain que viennent d’ondoyer les Indiens du Pueblos de Taos, c’est un homme comme eux, un Indien. Ce nom le relie à la terre, aux animaux et aux autochtones, autres « indiens », c’est-à-dire aux peuples qui habitent et cultivent cette terre. L’épisode est repris une troisième fois, sous une forme différente, dans Un Cimetière Indien avec le personnage de Maleterre, le bien nommé : « Maleterre a soudain le sentiment de se trouver avec ces indiens comme autrefois chez les paysans de sa terre natale » . La double postulation de temple se trouve ainsi réunifiée : il retrouve dans l’autre l’image de ces oncles à la fois sédentaires et voyageurs, amoureux de la terre, comme on peut l’être d’une femme, d’un amour panthéiste.



Conclusion

Après ces longs voyages, après la réalisation de ses rêves d’enfance, après s’être retrouvé dans les Indiens, le poète revient définitivement en sa terre d’origine : « Voici le temps du retour aux herbages/ après les grandes fenaisons,/ le temps mémorial, du plain-chant/ de l’enfance, érigé sur les sources/ à l’orée du voyage.// Sous le lichen gît la pierre/ intacte ; et les voix/ ranimées aux bruits des pas furtifs/ du vieil enfant bourdonnent/ dans le rucher panique/ des années convoquées. » On dirait que le poète souhaite retrouver la permanence, que sa terre n’ait pas vieilli avec lui, qu’elle soit comme quand il était enfant : « Cinquante ans de soleils et d’averses […]/ (Seul j’ai vieilli pour n’être pas resté) » .
« Sachez que je suis déjà mort/ Moi qui vous parle […]// Mais dans votre plus intime/ Elevez un tumulus/ à mon absence » .
Temple est un poète de la terre et du soleil. Le soleil de son pays natal et celui des dieux indiens. C’est un poète profondément attaché à la littérature qui envahit ses textes, autant par les mots qui attestent une connaissance profonde de la terre, que par les auteurs qu’il a lus.
Son chant est d’une ampleur peu commune, surtout dans ces années attachées au bref. Ampleur tout aussi bien dans le sens de l’élévation. La vue du monde relativise la pensée et provoque un retour sur soi. L’être s’interroge sur son destin, son passé, rarement sur son avenir. Il découvre que ce qui importe dans le voyage, ce ne sont pas les souvenirs, ce sont les enseignements.
Il retiendra alors cette leçon donnée à son grand-oncle : « Si tu étais un véritable Indien tu désirerais mourir sur la terre de tes ancêtres » . « J’ai quitté le mien pour retrouver les traces que mon enfance interrogeait comme celles d’un paradis perdu. Mais ces hommes, qui n’avaient jamais imaginé qu’ils puissent vivre ailleurs que sur le sol où s’affirmait la présence de leurs dieux, me disaient que j’avais pris la fausse piste » . Si le poète qui est avec nous cette après-midi a retrouvé la piste de son enfance, nous savons maintenant qu’il en rapporte deux noms ; « Dib, l’homme qui tue et pèle les chacals » et « celui-qui-marche-dans-le-soleil ». Deux noms qui soulignent les deux postulations de Temple : le sédentaire et la voyageur. Guillevic était un « menhir en balade », Temple est un « arbre voyageur ».